Le championnat national de football semble une fois de plus menacé, malgré les assurances répétées des plus hautes autorités du pays. Les responsables des clubs de première et deuxième divisions ont fixé un ultimatum clair : attendre jusqu’au 30 juin 2024 avant d’abandonner tout espoir de reprise pour la saison 2024.
Les clubs restent mobilisés malgré l’incertitude. Ce lundi, les dirigeants de la première et deuxième divisions ont exprimé leur patience limitée dans un communiqué ferme. Ils attendent des avancées concrètes jusqu’au 30 juin 2024. Passé ce délai, la saison 2024 sera considérée comme perdue. Cette décision marque un tournant dans le climat tendu entourant le football national.
L’association des clubs, dirigée par Landry Nkeyi, a souligné les multiples obstacles qui entravent le retour à la compétition, malgré le soutien affiché des autorités de transition. Le communiqué met en lumière les exigences précises pour envisager le début de la prochaine saison 2024-2025. Il insiste sur la nécessité d’un cadre structuré et des conditions financières satisfaisantes pour les championnats masculins de D1, D2, et le championnat féminin.
Les demandes des clubs sont claires et détaillées : paiement des 9 mois d’arriérés de salaire des joueurs pour la saison 2022-2023, versement de la moitié de la subvention pour le football féminin de la même saison, et compensation financière pour les clubs masculins et féminins pour la saison 2023-2024. Les montants spécifiés incluent 50 millions de francs pour les clubs de D1, 25 millions pour les clubs de D2, et 20 millions pour chaque club féminin. Ces mesures visent à stabiliser la situation financière des clubs et à préparer un redémarrage viable.
Outre les aspects financiers, les clubs demandent la création d’une commission chargée de développer un modèle de financement et d’autonomisation des championnats entre juillet et octobre 2024. Ils insistent également sur l’application de la loi 0033/20 du 22 mars 2021, qui promeut la participation des sponsors dans le sport gabonais. Cette loi, essentielle pour le développement durable du sport dans le pays, nécessite des textes d’application pour être pleinement effective.
Face à ces enjeux, l’avenir du championnat national reste incertain. Les clubs, les joueurs et les supporters attendent avec impatience une réponse qui permettra de lever les obstacles actuels. Jusqu’au 30 juin, l’espoir reste permis. Au-delà, il faudra peut-être tirer un trait sur une saison entière, avec toutes les conséquences que cela implique pour le football gabonais.