Gabon : Si le ridicule tuait, il n’y aurait plus de PDG.

Si l’on devait résumer la cacophonie politicienne de ces derniers jours, cela pourrait donner que les actes des tenants du pouvoir conduisent le Gabon dans une impasse mortelle. Il y a urgence à sortir de cette situation.

Pitoyables hommes et femmes politiques qui vendent leur âme pour quelques francs CFA. Ces derniers n’ont aucune conviction, aucun honneur, aucune figure et font passer les caprices idéologiques de leurs petites personnes bien avant l’intérêt général des populations. Ils sont même très loin des vraies préoccupations des Gabonais qui se demandent comment, entre autre, ils vont s’acheter à manger et pouvoir se déplacer. Leur irrationalité pousse les populations à regretter de les avoir conduits et maintenus au pouvoir, toutes ces années. Mais ces tenants du pouvoir sont incapables de sortir de leur idéologie, incapables d’avoir une vraie stratégie. A force de jouer à se faire peur avec des ennemis imaginaires, ils ne voient pas que c’est eux qui sont en train de détruire tous les acquis sociaux du pays. Le Gabon d’antan est bien mort. Aujourd’hui, malheureusement l’intervention de l’État et des associations sont insuffisantes pour alimenter la chaîne de solidarité afin d’éviter massivement le fléau de la misère. Quelles sont les raisons qui nous poussent à continuer d’adhérer à un système qui nous mutile de l’intérieur ? Ce n’est donc pas l’argument moral mettra fin à l’hégémonie du pouvoir PDG.

Et si ce n’était pas la morale, mais la peur du ridicule, alimentée par les dispositifs tous plus grotesques et infantilisants les uns que les autres employés par le système des tenants du pouvoir PDG qui orchestrerait, enfin, leur grand démantèlement. En repoussant toujours plus loin les limites de la régression, de l’infantilisation compulsive, celui-ci organise inconsciemment sa propre perdition, en touchant à quelque chose de bien plus puissant peut-être que l’argument de la morale : la peur du ridicule. Le problème avec les amalgames, c’est qu’à force de tout mélanger on confond tout. Ne nous réjouissons pas trop vite. Les tenants du pouvoir sont ridicule certes, mais leur pouvoir de nuisance dans le pays est à un point très élevé. Il est plus facile pour des esprits simplistes de voter pour le PDG que de réfléchir aux fondements et au fonctionnement même de ce parti totalitaire.

Ce qui montre à l’évidence que les tenants du pouvoir veulent juste jouer leur petit théâtre. Visiblement, la soupe est bonne au Palais du bord de mer. Le PDG new look est si faux, si creux, si vide de toute substance réelle, que si on lui enlève sa pureté sectaire autoproclamée, ce vieux lambeau idéologique de son appartenance au camp du bien, il ne reste plus grand-chose. La bonne option pour que le pays se redresse est qu’il soit gouverné sous le prisme d’une coalition de partis politiques.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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