Bien qu’étant marié à l’état civil, Camélia NTOUTOUME, Ministre de l’Education nationale chargé de la formation civique annonce son mariage coutumier avec Monsieur LECLERCQ de nationalité française, à Meyang le village de son père dans la province de l’Estuaire. Cette date du 14 février 2023 est une journée très particulière, destinée aux passionnés de l’amour.
Ce mariage coutumier est une opportunité pour Monsieur LECLERCQ de faire honneur non seulement aux beaux parents mais également de découvrir les mystères que cachent les ethnies gabonaises particulièrement la communauté Fang, Masango et Nzébi. Rappelons que, Camélia NTOUTOUME est née le 26 avril 1981 à Libreville, elle est la fille du célèbre Lubin Martial NTOUTOUME dit le Shérif, Fang de l’Estuaire, un membre des clans OYEK et ESSOKE. Elle est aussi la fille d’Ausgutine MAYAY NDOUNGOU, une reine Masango de par sa mère, du clan Sima et Nzebi de par son père.
En effet, le mariage coutumier étant connu de tous, unit plusieurs familles de même ethnie mais aussi d’ethnie différente. Par cette union, des liens se fondent et se consolident. Car, le mariage coutumier est très important, c’est une tradition qui permet particulièrement à la femme de se défaire des liens familiaux, de dire au revoir aux parents et de présenter aussi l’homme avec qui elle souhaiterait construire sa vie. Une manière de présenter à son père et à sa mère l’homme que son cœur a choisi. Toutefois, il y a des étapes que l’on doit suivre à la lettre notamment les barrières faites par les parents de la future mariée, le porte-parole qui échange avec la famille mais également la belle famille. Ensuite, il y a la présentation de la mariée dans sa tenue initiale, avec la poursuite des échanges.
Il y a également des amendes relatives au marié qui a opté pour un mariage à l’état-civil avant celui de la coutume, à la concession des enfants car il faudra également qu’il vienne reconnaître le nombre d’enfants fait avec la femme. Et pour finir, cette dernière retourne dans la maison de son père pour changer de tenue et porter celle de son mari.
Gageons que cette tradition perdure car en amont elle renvoie également à la valorisation de la femme.