Dans la vie d’une Nation, il y aura forcément une période où la RÉSISTANCE demeurera une réalité fondamentale afin de ne pas embarquer le pays tout entier soit dans une aberration difficile à assumer soit le soumettre à une quelconque forme d’occupation.
Concernant le Gabon, on ne peut choisir meilleur modèle de résistance que celui de la France. Ce d’autant plus que notre corpus institutionnel et constitutionnel étant quasiment le même. La France de Gaulle et des résistants a refusé l’occupation allemande et le régime de Vichy. Les Gabonais, soucieux du Gabon immortel qui doit toujours rester digne d’envie refusent l’imposture qui sévit au sommet de l’État et le régime de Makokou qui tend à s’imposer sous nos yeux.
En effet, ce sont des jeunes, des femmes et des hommes déterminés et attachés à la liberté, valeur première du peuple gaulois, qui se sont levés pour dire NON à Hitler et à sa puissante armée. C’est Charles de Gaulle, un homme courageux et visionnaire, passionné de la France, qui, malgré les difficultés multiples et le rapport de force disproportionné avait pris le bâton de pèlerin de la résistance pour refuser de voir son pays être dominé et écrasé sous le poids de la traîtrise et de la honte de certains compatriotes, prompts à l’aplatissement.
Daniel Cordier, résistant dès l’âge de 16 ans et secrétaire de Jean Moulin, mort à plus de 100 ans, témoignait avec fierté et aisance comment il s’était engagé avec d’autres français du même âge pour dire oui à l’appel du général de Gaulle et non à la domination de la France par l’Allemagne nazie.
Et au Gabon, on retrouve des gens comme Rose Christiane Ossouka Raponda, parce que bénéficière de la bourse Ozavino de Sylvia Bongo Ondimba, se donne des postures de Pierre Laval, premier ministre du régime de Vichy, en osant dire, dans les colonnes du magazine panafricain Jeune Afrique, on ne sait au nom de quelle liberté d’expression et sur la base de quel bilan, qu’elle souhaiterait voir Ali Bongo Ondimba, fragilisé par la maladie et handicapé par celle-ci, se représenter à l’élection présidentielle de 2023 dans notre pays.
Non Madame, on peut comprendre vos égoïsme. On peut comprendre la priorité que vous donnez à vis intérêts personnels. On peut même comprendre cet instant dit quart d’heure de folie qui habiterait chaque individu une fois dans une journée selon les dires du Père François Anton, prêtre et missionnaire salésien. Mais on ne peut accepter de se taire lorsque la République est publiquement insultée et disons le ouvertement violée.
Vos mots causent des maux. C’est assimilable à une déclaration de guerre car vous avez décidé d’en finir publiquement avec ce qui reste du président de la République et du fils d’Omar Bongo Ondimba. Nous vous disons non. Nous refusons cette complicité qui s’accommoderait bien de notre silence. Le silence ne régnera pas. J’ai dit dirait assurément l’ensemble des fils de la République et frères d’Ali Bongo Ondimba.
Aujourd’hui, Ali Bongo Ondimba que nous avons bien connu est un homme fragilisé et atteint par une maladie handicapante. Il a besoin de repos et de profiter des années restantes. L’inviter, au nom de petits intérêts personnels à subir les rythmes drastiques qu’imposent la gestion d’un pays et d’un pouvoir politique sans pitié, est tout simplement de la sorcellerie. Les gabonais ne se rendront pas complice de ce supplice et de cet acharnement honteux. Et dire que sa situation sanitaire n’est pourtant pas des plus enviables.
Quelle indécence de ne pas penser un seul instant que tous les gabonais n’ont pas la tête déchirée ? Pourquoi Ali Bongo Ondimba devrait-il continué à être trimballé comme une bête de foire dans les conférences internationales et autres cérémonies officielles sans que cela ne convoquent la pitié et la colère ? Les gabonais ne l’acceptent pas.
Qui peut dire aujourd’hui que ce pouvoir ou cette gestion de l’État porte la marque d’Ali Bongo Ondimba ? En moins d’un an, on a plus vu l’épouse d’Ali Bongo Ondimba se donner une posture présidentielle quand le président de la République est finalement réduit à un simple rôle d’accompagnateur ou de spectateur. C’est inacceptable.
Le rôle des épouses de président de la République exige une certaine communication mais qui est soumise à la discrétion. Seul compte le président de la République. D’ailleurs, ce rôle n’a pas commencé avec Sylvia Bongo Ondimba. C’est dire qu’il y a des standards qui existent en la matière. Ce que nous voyons et à quoi nous assistons au Gabon est juste du grand n’importe quoi. Que chacun reste à sa place et le Gabon pourrait mieux se porter.
Combien de fois a-t-on vu Brigitte Macron couper les rubans par ci et inaugurer des choses par là en France ? Brigitte Macron peut t-elle inviter plusieurs fois Élisabeth Borne à des réunions qu’elle préside ? La réponse est non. Donc il faut arrêter.
Combien de fois les Congolais ont-ils vu Antoinette Sassou Nguesso venir lire un discours et son époux, le président de la République, ne serait qu’une simple caution pour tenter de grandir l’événement ? Jamais. Donc il faut arrêter. Ce n’est pas ça la République et l’épouse d’Ali Bongo Ondimba devrait le comprendre. Les gabonais n’acceptent pas cette situation d’occupation, comme les Français jadis, n’avaient pas accepté l’occupation allemande.
Il y a une imposture au sommet de l’État que nous refusons au nom de la dignité du peuple gabonais. Que chacun reste vraiment à sa place.
Sous d’autres cieux, des chefs d’État ont déjà été malade. Georges Pompidou, François Mitterrand et Abdelaziz Bouteflika. Jamais leurs épouses n’ont voulu se substituer à eux pour gérer la République à leur place et de la forte mauvaise manière. Sinon, depuis octobre 2018, où sont les résultats ? Cela va faire deux septennats à Ali Bongo Ondimba et la Cité Parlementaire à Amissa est toujours sans route, sans eau et sans dispensaire.
Malgré cette situation connue de Franck Nguema qui est le député de cette zone et ministre de la République, ce dernier estime qu’Ali Bongo Ondimba, pourtant malade et handicapé, devrait encore demeurer sur le fauteuil présidentiel. Non, c’est vraiment honteux et indécent.
Si l’épouse du président de la République dont on observe l’omniprésence pour ne pas dire l’overdose présentielle dans les arcanes du pouvoir souhaite être président de la République, c’est son droit mais il y a une case à respecter celle de l’élection. Il ne faut justement pas faire ce que François Mitterrand reprochait à Jacques Delors : vouloir être président de la France sans passer par la case campagne électorale.
Hillary Clinton aux États-Unis estimait qu’elle pouvait briguer la présidence de ce grand pays après son mari Bill, elle s’est présentée à l’élection présidentielle. Que l’épouse d’Ali Bongo Ondimba fasse autant si elle veut diriger le Gabon. Cette situation de gestion de la présidence de la République par procuration agace la majorité des gabonais comme les Français des années 40 s’étaient offusqués et indignés devant l’imposture hitlérienne.
Pourquoi les gens comme Rose Christiane Ossouka Raponda pensent que tous les gabonais devraient s’aplatir au point d’accepter de voir la République être enculée comme cela avait été annoncé à Ryad ? Non les gabonais ne tueront pas Ali Bongo Ondimba. Il ira se reposer car son état l’impose. Restons humain.
Hier, la République a vaincu ceux qui pensaient que la vie du président de la République ne comptait pas. Elle avait dit Rabat et c’est bien là bas où Ali Bongo Ondimba a été sauvé. Aujourd’hui, elle observe la chienlit qui se construit au sommet de l’État et dont l’espérance de vie ne peut être que de très courte durée. Son silence ou son calme apparent ne devrait nullement être considéré comme un instant de faiblesse mais plutôt comme un hommage rendu à la sagesse. La gestion du pouvoir et d’un pouvoir vieux comme celui-ci se fait avec des codes que seuls les initiés peuvent comprendre ou reproduire.
C’est pourquoi, les gens comme Rose Christiane Ossouka Raponda devraient bien prendre conscience que les traîtres ou les collabos finissent leur vie comme Pierre Laval, le premier ministre de Pétain sous Vichy ou Klaus Barbie, cet officier qui organisait les charters de la mort.
La République on ne la trahit pas. On la respecte dans tous ses fondamentaux. Pourquoi nous inviter à tuer le fils d’Omar Bongo Ondimba, cet homme d’un autre âge et d’une autre époque qui a géré le Gabon, quand il était encore brut et profond, pendant 42 ans? Comprendra qui pourra.
Ossouka Raponda, les gabonais ne participeront pas à ce funeste projet. Ce ne sont pas tous les animaux de la forêt que l’homme peut ou doit manger.
Ali Bongo Ondimba est le seul et unique président de la République. Les gabonais doivent savoir avec précision pourquoi, alors que l’État paie chèrement son personnel, notamment son médecin personnel, il s’est retrouvé à faire un accident vasculaire cérébral. N’avait t-il pas pris ses médicaments ce jour? Sa tension était t-elle particulièrement élevée ce jour-là? Si Oui, pourquoi donc ? Qu’est-ce qui justifiait cette situation ou ce déplacement qui s’est finalement tenu sans Ali Bongo Ondimba ? Si non, comment cet accident vasculaire cérébral est alors intervenu ?
Qu’on nous dise la vérité sur cette situation pour qu’après, nous ayons le courage de nous regarder droit dans les yeux et de parler le même langage. Qu’on arrête ce désordre et ce mélange de genre indigeste à la présidence de la République. Qu’on revienne vite aux fondamentaux comme cela s’est fait dans les colonnes de la Grande Loge du Gabon qui était sous occupation de la Légion étrangère.
Osons croire que, tout étant symbole dans la vie, cet événement heureux pour nos frères soit la suite logique d’un processus vers le retour aux fondamentaux.
On parle tous d’imposture au sommet de l’État. On parle tous de détournements de fonds publics massifs dans les caisses de l’État. On dit tous qu’on ne reconnaît pas l’ADN d’Ali Bongo Ondimba dans ce qui se fait à la présidence de la République, mais on refuse d’expliquer aux gabonais le cause première de cette situation qui accable d’abord Ali Bongo Ondimba et amène ensuite la République à vivre sous occupation réelle. Que le médecin personnel d’Ali Bongo Ondimba nous dise clairement comment cette situation grave s’est imposée à la République.
Sous Georges Pompidou malade, la République est demeurée vivante et honorée. C’est le duo Marie France Garaud et Pierre Juillet, ses principaux conseillers avec Edouard Balladur, le secrétaire général de l’Élysée qui pilotaient le palais présidentiel. C’est Pierre Messmer, le premier ministre, Valéry Giscard d’Estaing, le ministre des finances et Jacques Chirac le ministre de l’intérieur qui assuraient la force du gouvernement. La République était respectée et le système de droite bien en place. Il n’a jamais été question que Claude Pompidou ou leur « fils » Alain, du haut de son niveau de docteur en médecine, ne s’ingèrent ou ne s’immiscent dans les affaires de la République.
Non seulement le pouvoir a été conservé dans le même camp mais en plus tous les acteurs cités ont joué des rôles déterminants dans la vie de la France après Georges Pompidou. C’est dire…
Au niveau du Gabon, c’est plutôt la marque de l’épouse du président de la République et celle de son fils qu’on voit dans tout et à des milliers de kilomètres. C’est inacceptable. Ils n’ont aucun rôle constitutionnel. Ils naviguent vraiment en pleine imposture. Ça ne peut être perduré par des appels ridicules à la candidature d’un homme fragilisé par la maladie par des gens comme Rose Christiane Ossouka Raponda qui ne pensent qu’à leur poire.
Malheureusement, comme pour ces français combattifs, c’est la République d’abord ou le Gabon d’abord. Il n’est pas question de faire durer des situations déshonorantes pour le peuple gabonais.
On pensait avoir atteint le paroxysme de l’aplatissement d’un premier ministre avec Julien Nkoghe Bekalé sous l’ère Brice Laccruche Alihanga, mais non. Rose Christiane Ossouka Raponda est venue battre le record de l’aplatissement avec en bonus une incompétence avérée et cette indécence assumée de venir vomir des inepties devant toute l’Afrique. Quelle honte ? Et dire que l’histoire et la fin des collabos sont publiques. On sait tous comment les femmes qui ont trahi la France, pays des droits de l’homme, ont été traitées une fois la victoire des résistants confirmée.
Les tondues, ainsi les appelait-on, ont eu le crâne mal rasé. Elles ont été déshabillées et condamnées à sillonner toute nue les rues de la France, sous les injures et les crachats. La République les a rejetées et humiliées comme elles l’avaient fait au nom de leurs intérêts personnels jugés prioritaires. Attention aux potentielles tondues du Gabon.
La République et les gabonais ne tueront ni le Président de la République ni le fils d’Omar Bongo Ondimba. Ce travail qui a été entamé à Ryad ne finira pas sous la responsabilité de nos prétendus bulletins de vote transformés en meurtriers de circonstance. Le régime de Makokou également ne perdurera pas comme cela fut le cas pour celui de Vichy. Que cela soit entendu, au nom de la République.
Par Télesphore Obame Ngomo
Président de l’OPAM.