La situation politique dans le pays, lequel traverse une période turbulente et se prépare à des élections législatives anticipées le 15 octobre pour le premier tour et le 29 octobre 2022 pour le second tour, signifie que les Gabonais ne vivent pas une morte-saison.
Ceci dit, le principal enjeu de ces élections consistera à pallier les démissions de Gladys Moulengui, Franck-Ulrich Bokamba Ndombi du Parti social démocrate (PSD) et de Jean-Pierre Doukaga Kassa du mouvement Les Démocrates (LD) et la nomination de Jean-Pierre Doukaga Kassa au poste de ministre de l’Économie numérique. Pour sortir de l’impasse de ses démissions et autres nomination, une élection est non seulement l’option la plus réaliste, mais également l’option la plus démocratique. Chaque démission et chaque nomination ont été scrutées et interprétées. Mais malgré les supputations, l’incertitude demeure quant à la stabilité du pays, en particulier dans un contexte économique dégradé.
Autrement dit, lors des prochaines élections législatives anticipées du siège unique du 1er arrondissement de la commune de Tchibanga dans la province de la Nyanga, du 2e siège du département de la Zadié (Mékanbo) dans l’Ogooué-Ivindo et du 1er siège du département de l’Ogoulou (Mimongo) dans la Ngounié, il s’agira d’un conflit entre un style autoritaire de gestion du pays et la démocratie parlementaire. Ces élections anticipées organisées par le Centre gabonais des élections (CGE) permettront de renforcer la légitimité des institutions et du pouvoir, en permettant à la population d’exprimer son soutien aux réformes en cours destinées à contrer les difficultés économiques actuelles.
Les vainqueurs de ce scrutin pourront négocier un meilleur accord pour le développement de leurs localités qui aurait le soutien du Président de la République et du pays.