L’on se souvient de son passage à l’émission « ET SI » animée par Denise Epoté, l’opposant Charles Mba s’exprimait à cœur ouvert sans gangs, tirant sur le régime Ali Bongo, un an seulement après sa réélection en 2016. Quelques temps forts de l’interview.
Comment vous expliquez cet échec du développement ?
Je pense que la démocratie est une solution au développement de notre pays, parce qu’elle permettrait de changer les gouvernements, d’opérer l’alternance. Si les gouvernements savent qu’ils doivent céder leurs places, ils font un peu plus attention. Faire de la politique c’est changer les vies des gens en mieux, le développement c’est apporter de l’eau potable, l’électricité, construire des écoles. Comment voulez vous que dans les hôpitaux, que nous construisons à cout de milliard, qu’il n’ait pas de médicament, pas de plateau technique, pas de médecins.
Aucun pays africain ne trouve grâce à vos yeux ?
Si bien sur, ici ou là-bas vous avez tout de même des réussites. Je rentre du Cameroun, voila un pays qui est particulièrement dynamique, ou l’autosuffisance alimentaire existe. Allez en Afrique du Sud, vous allez trouver une activité économique industrielle importante .Si vous allez au Maroc, vous avez un artisanat qui est développé, une hôtellerie qui est importante.
Ils sont minimes quant au regard des potentialités ?
Le Gabon a un PIB de 800 dollars, c’est presque l’équivalent de la Roumanie ou de la Bulgarie, faites la comparaison vous-même. Encore une fois, je crois que nous avons des problèmes de retardations, des problèmes de choix d’investissement, de gestion courante. Plutôt que l’émergence, on parle d’immersion au Gabon.
