Je suis en colère devant ce qui se passe sous nos yeux. Je ne cesse d’attirer l’attention de mes compatriotes sur le grand remplacement des gabonais en cours dans notre pays. Certains me disent que j’en fais trop, que j’en rajoute toujours une couche. Je veux bien les croire, mais il se trouve que cette vérité s’impose à nous avec fracas dans plein de domaines.
Je le répète pour ces gabonais bien-pensants, dont les « soft » idées et les opinions sur ces questions dérangeantes, s’arcboutent toujours autour de leur volonté de toujours plaire. Je ne suis pas xénophobe et je suis encore moins raciste. Mais je ne me cacherai jamais de ma préférence nationale. Et je crierais toujours sur les toits qu’entre un étranger, noir, blanc ou jaune, je choisirais toujours un gabonais.
Peu importe le litige et le domaine qui opposerait ce gabonais à tout étranger, par précaution, à cause de cette préférence nationale, je privilégierais toujours le gabonais. Pour la simple raison qu’il est dans son pays et que nul ne peut lui disputer ce que Dieu lui a donné, sauf s’il l’a lui-même concédé. Je vois déjà les mêmes crier leur indignation hypocrite. Chiche!
Mais vous aurez beau vous indigner et me traiter de tout, je ne me ferais jamais à l’idée qu’un sujet libanais, malien, burkinabé, béninois, togolais, nigérian… en vienne à exproprier, à coups de pelleteuse, des familles de gabonais lui contestant vigoureusement un titre de propriété qu’il a obtenu par des voies douteuses. Ça devient si fréquent que ça en inspire d’autres. Jusqu’où iront-ils avant que ça s’arrête?
Voir des gabonais être vidés de leurs maisons manu militari, à l’aube, avec femmes et enfants, traumatisés et criant leur… en tentant de sauver le petit patrimoine qu’il leur reste désormais, est une scène insoutenable devenue insupportable. Cela doit interpeller des gouvernants soucieux de leur peuple.
C’est devenu tellement normal dans ce pays à telle enseigne que ces expropriations anarchiques sont allées jusqu’à l’annexion d’un terrain abritant une école à Lalala en pleine année scolaire, menaçant de mettre à la rue les élèves de ladite école. Quel courage! Mais cela a eu lieu dans ce pays du fait d’un de ces étrangers qui s’y comportent comme au temps de la conquête de l’ouest américain. Le Gabon est le nouveau Far West!
Tous ces litiges fonciers ont un dénominateur commun. Ce phénomène devenu un sport national d’agents immobiliers, pour la plupart étrangers, qui spéculent sur les trottoirs, dans les cafés, dans les restaurants et même dans les études d’huissiers et de notaires, avec qui ils « dealent » en violation de la loi, pour déposséder les gabonais de leurs biens, réalisant au passage des plus-values inestimables.
Entendons-nous bien, je n’excuse point les compatriotes qui bradent leurs biens aux étrangers. Mais je pointe du doigt une mafia organisée et cautionnée par la faiblesse de notre état, qui commence sur le trottoir et finit dans les prétoires de nos tribunaux, où des décisions d’expropriation et d’expulsion de compatriotes sont prononcées avec trop de légèreté.
On assiste à un phénomène où de nouveaux titres de propriété en annulent d’autres. Le principe d’inaliénabilité du Titre Foncier est depuis devenu non évocable et révocable en droit. Une hérésie en droit foncier. En plus de ne pas mesurer les conséquences de cette pratique sur l’économie pour laquelle le Titre Foncier est la meilleure garantie pour lever des capitaux auprès d’un établissement financier.
Un pays sérieux ne peut donc pas encourager le discrédit d’un tel document, sous peine de fragiliser sa propre économie. Il est temps de mettre de l’ordre dans la politique foncière de ce pays, qui voit progressivement les étrangers devenir les propriétaires de nos terres et les gabonais des sans-terre et des sans-abris. A tous les bienpensants, je demande : un gabonais peut-il exproprier un libanais, un malien, un burkinabé, un béninois, un togolais ou un nigérian chez eux?