La confédération syndicale Dynamique Unitaire (DU) dénonce l’enlèvement de son secrétaire général adjoint, Jean Bosco Boungoumou Boulanga qui a été interpellé arbitrairement le 19 août 2020, sans convocation ni mandat d’arrêt.
Pourtant, la liberté syndicale est reconnue comme partie intégrante des droits fondamentaux de l’homme et pierre angulaire des dispositions visant à assurer la défense des travailleurs dans de nombreux instruments internationaux.
En effet, la liberté syndicale a été reconnue comme une composante essentielle des droits de l’homme dans une Résolution de 1970 adoptée par l’Organisation internationale du Travail (OIT), concernant les droits syndicaux et leurs relations avec les libertés civiles, à ce titre elle ne saurait être remise en question pour des raisons purement économiques ou politiques. La mise en œuvre des normes et principes de la liberté syndicale et singulièrement de la Convention n° 87 est étroitement conditionnés par le respect des droits civils et politiques.
Pour rappel, le parquet de Libreville accuse Jean Bosco Boungoumou Boulanga des faits de terrorisme et association de malfaiteurs. Et de ce fait, il a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 24 août 2020, au terme de son audition par le parquet de Libreville.
A la lecture des cas d’allégations, relatifs à la Convention n° 87 soumis au comité de la liberté syndicale de l’OIT et portant sur des violations flagrantes des droits syndicaux, force est de constater que ces principes intangibles à vocation universelle sont systématiquement bafoués par les forces de l’ordre qui, par peur de toute confrontation, préfèrent opter résolument pour une surenchère de la violence en vue de juguler toute forme d’action collective.
Face à l’accroissement de la paupérisation, les forces de l’ordre persistent dans leur recours aux menaces, au harcèlement, à l’emprisonnement, à la répression policière, voire à la torture, ce qui bloque le processus de développement du pays. Ainsi, l’absence de jugements contre les coupables entraîne une impunité de fait qui renforce le climat de violence et d’insécurité, ce qui est extrêmement dommageable pour l’exercice des activités syndicales. Les possibilités formelles d’exercice des droits syndicaux doivent être traduites dans les faits.