Le ministère de l’Education Nationale: L’arbre qui cache la forêt. Le ministère du paraître par Ouaren Nguema Nguema

Au secours Monsieur le Président de la Transition ! L’Education nationale est en berne au Gabon. Qui va sauver l’école gabonaise. La restauration des institutions passe inéluctablement par la restauration de l’école gabonaise gage de développement socioéconomique et humain de notre pays.

Dans mes multiples publications, j’ai toujours demandé au *Président de la Transition de nommer soit un  enseignant chevronné avec une moralité irréprochable soit un Militaire haut gradé comme Ulrich Manfoumbi ou encore Maurice Ntosui Allogho à la tête du Ministère de l’Education nationale pour redresser ce secteur en berne.*

J’ai toujours demandé au *Président de la Transition de démanteler le réseau de corruption au sein de la Direction Générale des Examens et Concours ( DGEC) pour redonner à cette entité ses lettres de noblesse.*

Au moment où nous parlons de restauration des institutions et des mentalités, nous constatons pour le déplorer que *la corruption et le népotisme s’invitent toujours aux examens nationaux.* Nous ne sommes pas prêts à sortir de *l’auberge*. Comment comprendre qu’un *secteur aussi sensible et essentiel comme l’Education nationale soit le berceau de la magouille et du népotisme ? Peut-on réellement restaurer l’école gabonaise quand on sait que la corruption est entretenue par les autorités ?*

L’éducation étant le socle du développement socioéconomique et human d’un pays.  Aucun pays ne s’est développé au monde sans l’éducation. Renseignez-vous ! Le Gabon ne pourra jamais se développer avec un système éducatif aussi *médiocre et corrompu*. Un moment donné il faut se particulariser de ce système corrompu et mafieux. On tient des discours populistes sur le système éducatif alors qu’en réalité ce n’est que du *paraître* pour endormir la conscience du Président de la Transition. On ne pourra pas notre *système éducatif performant et excellent avec ces mentalités rétrogrades. C’est triste.*  Bizarrement ! *L’Education nationale est le seul ministère qui refuse de faire une transition.*  Lors des examens nationaux, la corruption et le népotisme ont atteint l’apogée.

Le comble c’est que les cadres de la DGEC et les enseignants trament tous dans des sombres manœuvres politiques ( le placement, le népotisme). On est désigné membre du jury, président du centre, harmonisateur, responsable du secrétariat, président du jury par affinités ou par accointances maçonniques, politiques, religieuses, claniques, ethniques, partisanes. On est désigné pour gonfler les pourcentages *des examens nationaux pour préserver sa  sa place et pour plaire à son placeur moyennant parfois quelques billets de banque.* Les exemples sont légion : à Woleu-Ntem on nomme tout un village dans les secrétariats pour manger l’argent comme on dit au quartier. On n’a même pas 5 ans expérience mais on se retrouve président du centre, responsable du secrétariat, harmonisateur, etc. Après certains inspecteurs, conseillers et enseignants osent vous faire des leçons d’éthique et de déontologie, alors qu’ils sont eux-mêmes à l’origine de cette supercherie. L’enseignant est-il toujours un modèle dans la société quand on sait qu’il appartient à des réseaux mafieux ? L’enseignant gabonais devient opportuniste car il est prêt à perdre sa dignité et son intégrité pour se remplir le ventre à tout prix. Il transmet désormais des valeurs contre nature à ses apprenants ( les pots de vin) au détriment des valeurs républicaines.

Je sais que je suis *persona non grata* aux examens tant que *ce système corrompu et mafieux est là ( entre copains et coquins ).* je préfère aller au village ou faire clando pour gagner dignement ma vie que de participer à cette *supercherie. Oui au Gabon, on a *le bac cadeau.* Les enfants chantent cette chanson en connaissance de cause. Ils savent qu’il suffit d’être admissible pour gagner le bac cadeau. C’est vrai car les  examens ne sont plus des indicateurs de niveau au moment où nous constatons un manque d’objectivité, de transparence, d’impartialité et de neutralité. Chaque année nous assistons à une course aux pourcentages dans différentes provinces. On ne tient plus compte du niveau réel de nos élèves qui ne fait que *decrescendo*  au fil du temps. Car notre seul intérêt ce sont les pourcentages parfois qui contrastent avec les réalités du terrain. *L’oral du second groupe est un simulacre d’évaluation. On vit tous au Gabon et on se sait ce qui passe aux examens nationaux.  J’avais proposé dans mon article la réforme du CEP,du BEPC et du BAC en  République gabonaise pour arrêter cette *mascarade académique instituée dans nos examens.*  J’ai toujours recommandé la suppression du second tour au bac ( faire ce second tour à l’écrit pour plus de neutralité, d’objectivité et d’impartialité) et l’épreuve de rattrapage du BEPC. Que visons-nous finalement au Gabon la *méritocratie, l’excellence ou alors la médiocrité ?*

Les examens nationaux sont devenus un *business* dans un pays qui prône *l’excellence et la méritocratie.  Les enseignants courent après les *per diems et les vacations* pour avoir la plus *grosse du gibier en vue d’acheter un terrain,un véhicule ou finir la toiture de sa maison.*  Quelles vacations même ! *Des vacations qui nous payées en monnaie de singe après un an.*  L’enseignant est vraiment responsable de sa propre misère. Pendant que les *gouverneurs et les cadres dirigeants de notre ministère ont des vacations de 2 à 3 millions, vous vous contentez des miettes*.

Aujourd’hui certains enseignants critiquent le CTRI, le PDG et  dénoncent la corruption au sommet de l’État. Ces mêmes enseignants sont eux-mêmes en train de reproduire les tares que le régime déchu. *En réalité nous sommes des Ali Bongo en miniature.*  Comment comprendre qu’un enseignant qui aspire au changement n’ incarne pas lui-même le changement qu’il veut voir chez l’autre ? Comment comprendre qu’un enseignant qui dénonce les injustices et les dérives autoritaires soit lui-même cette injustice qu’il dénonce ?

*Arrêtons alors de faire semblant d’être des enseignants compétents et irréprochables du point de vue de l’éthique et de la déontologie alors que nous participons tous au pourrissement du système éducatif gabonais avec la complicité des cadres dirigeants dudit Ministère.* C’est incohérent et paradoxal. Nous ne sommes pas différents *d’Ali Bongo et compagnie.*

*À cette allure nous allons tous manger et détruire notre système éducatif car personne ne veut mourir pauvre dans le Gabon d Oligui Nguema. Peut-on parvenir  réellement au développement socioéconomique et humain auquel nous aspirons tous au Gabon avec un système éducatif aussi corrompu et infesté de vautours ?*

*Chers collègues mangeons et Avançons seulement et on verra où arrivera avec un système éducatif aussi médiocre et corrompu dans un monde concurrentiel et perpétuelle mutation.*

*Prochain article : le quatrième trimestre  » le mercato  » le management, un trimestre plus long  que le troisième : entre corruption et falsification des bulletins scolaires par les informaticiens et chefs d’établissement au Gabon.*

L’Education est le soubassement du  développement socioéconomique et humain. Pensons aux générations présentes et futures. *Un grand homme a martelé : <<L’Education est l’arme la plus puissante que l’on peut avoir pour changer le monde.>>*

Ouaren Nguema Nguema

Paul Essonne

Journaliste

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