Un mois après la présidentielle du 12 avril 2025, le mécontentement persiste parmi les habitants d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Les préoccupations grandissantes concernant le choix des acteurs politiques et le traitement des responsables politiques ont conduit la population à solliciter des éclaircissements de la part de Clay Parfait Abessolo, responsable des bâtisseurs du Woleu-Ntem.
La tension à Oyem est palpable, notamment parmi les notables, les associations et les chefs traditionnels, qui expriment leur mécontentement face aux choix politiques opérés après les élections. Ils sont particulièrement préoccupés par les vagues de démissions au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG), un phénomène qui suscite des interrogations sur la direction que prendra le paysage politique local.
Clay Parfait Abessolo a reconnu son implication dans la mobilisation des associations et des leaders religieux pour soutenir la candidature présidentielle, mais il a aussi fait part de ses limites quant aux moyens dont il disposait pour influencer davantage les résultats. « J’ai fait ce que je pouvais faire, le reste, je transmettrai », a-t-il déclaré, visiblement en difficulté face aux questions pressantes des populations.
Les préoccupations soulevées incluent non seulement le choix des membres du gouvernement, mais aussi le traitement réservé aux responsables d’associations qui ont activement contribué à la campagne. Ces éléments ont alimenté un climat de tension grandissant entre les différentes factions politiques en gestation dans la ville.
Invité à s’exprimer sur ces questions, Abessolo a appelé à la sérénité, à la patience et à la solidarité envers les membres du gouvernement nouvellement nommés. « Il était normal que nous manifestions notre mécontentement quant à notre traitement avec les résultats que nous avons obtenus », a commenté un responsable associatif, tandis qu’un autre ajoutait : « Les gens qui démissionnent du PDG, vers quel parti vont-ils se tourner ? »
Le parti des bâtisseurs, qui vise à occuper des postes clés, n’est pas encore officiellement constitué, ce qui ajoute à l’incertitude politique à quelques mois des prochaines consultations. Confronté à ces récriminations, Clay Parfait Abessolo se voit contraint de porter ces préoccupations aux hautes autorités du pays afin de trouver des solutions aux besoins exprimés par les populations d’Oyem, sous peine de voir l’influence du Rassemblement des bâtisseurs fondre rapidement et de plonger les prochaines élections dans la confusion.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les nouvelles dynamiques politiques et les attentes des citoyens dans cette phase post-électorale.
