La Haute Autorité de la Communication (HAC) et l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes (ARCEP) viennent de poser les bases d’une collaboration future à travers une convention de partenariat. Le lundi 07 octobre, Germain Ngoyo Moussavou, président de la HAC, et Célestin Kadjidja, président de l’ARCEP, se sont rencontrés au siège de la HAC pour aborder des questions cruciales sur la régulation des contenus numériques au Gabon. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où les contenus numériques, en particulier sur les réseaux sociaux et les plateformes globales, soulèvent de plus en plus de préoccupations au sein des autorités gabonaises.
Au cœur de leurs échanges figurait la problématique des contenus numériques jugés nocifs. Cette question, de plus en plus pressante au Gabon, nécessite une régulation adaptée afin de protéger les utilisateurs tout en garantissant la liberté d’expression. Les deux autorités se sont donc engagées dans une réflexion commune visant à élaborer des solutions concrètes pour mieux contrôler ces contenus et assurer une utilisation responsable des plateformes numériques. Ce partenariat apparaît ainsi comme une réponse concertée à un phénomène global.
En plus de la question des contenus, les deux institutions ont évoqué un projet de convention qui devrait formaliser leur collaboration. Ce texte définira le cadre précis des échanges entre la HAC et l’ARCEP, notamment en matière de partage d’informations sur les domaines d’activités communs. Il s’agit principalement de questions liées à la régulation des fréquences et des services audiovisuels, mais aussi de la régulation des opérateurs télécoms et des fournisseurs d’accès à internet (FAI).
La HAC voit dans cette future convention un moyen de renforcer son pouvoir d’exécution, en particulier vis-à-vis des sites d’information en ligne qui ne respectent pas la législation en vigueur. Grâce à l’ARCEP, régulateur des FAI, la HAC pourrait ainsi mieux contrôler ces sites et s’assurer qu’ils se conforment aux règles du secteur. Cette collaboration devrait aussi permettre de mieux gérer l’assignation des fréquences radioélectriques aux opérateurs audiovisuels, un enjeu essentiel pour le bon fonctionnement de ce secteur.
Pour concrétiser cette coopération, une commission mixte sera prochainement mise en place. Cette commission aura pour mission de définir les termes précis de la convention de partenariat entre les deux institutions. Cette démarche, qui s’est déroulée dans un climat de convivialité, montre la volonté commune des deux régulateurs de travailler ensemble pour améliorer la gestion des contenus numériques et des communications électroniques au Gabon.