USAP exigent la suspension des mesures prises contre les fonctionnaires.

Rassemblés devant la primature le vendredi 27 juillet 2018 à l’occasion de la journée de mobilisation des agents publics gabonais. Le président de la Confédération syndicale, Union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée (USAP), c’est dit contre les mesures d’austérités prises de manière unilatérale  par le gouvernement à l’encontre des fonctionnaires.

Les fonctionnaires se sont réunies ce vendredi matin devant la primature pour contester les décisions dites unilatérales prises par les autorités. « Nous avons en tant que confédération syndicale USAP, interpeller le gouvernement. Nous disons que nous ne refusons pas les réformes initiés. Bien au contraire, nous sommes pour certaines d’entre elles. Ce que nous disons c’est que lorsque l’Etat demande des sacrifices aux travailleurs, il doit au préalablement consulter ces derniers, au lieu de prendre les décisions de manière unilatérale », a indiqué Fridolin Mve Messa, président de l’USAP.

Fustigeant certaines réformes mises en place et jugées excessifs, ce dernier réclame un ajustement de certaines mesures, pour permettre aux agents de l’Etat de ne pas stagner. « Si nous sommes d’accord pour certaines mesures, nous sommes par contre diamétralement opposées à d’autres. Comme par exemple celle du gel de carrière qui n’est pas admissible. Nous estimons que l’on ne peut pas geler les stages d’un fonctionnaire pour trois ans, ni refuser de procéder à son reclassement, c’est causer un double tort à l’agent public. L’idéal serait de permettre que ce dernier aille en stage mais qu’il attende le reclassement au vu des mesures récemment instaurées », a-t-il déclaré.

Un setting qui aura finalement porté ces fruits, car sensible à leur action, le chef du gouvernement a dépêché un émissaire à leur endroit. « La seule chose que nous demandons, c’est que l’Etat puisse faire en sorte que les mesures qui ont un impact négatif sur la vie du fonctionnaire soient suspendues ou reporter à une date ultérieure. Nous sommes ravis de notre action car il nous a envoyé un émissaire qui nous a demandé de saisir de manière officiel la primature pour que les choses puissent bouger dans le sens souhaité », a-t-il expliqué.

Dans le souci d’aider le gouvernement à moins dépenser et de réduire plus efficacement son train de vie, ces derniers ont émis quelques recommandations à l’endroit des autorités. « Si l’Etat veut réellement faire des économies, nous lui proposons de suspendre certaines institutions comme Conseil national de la démocratie qui ne sert absolument à rien, la Médiature, la commission de lutte contre l’enrichissement illicite ou encore le Senat qui devrait être suspendu pour ne laisser que l’Assemblée nationale qui vote les lois et suit l’action du gouvernement » a-t-il conclu.

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