Dans nos articles, on parlera de la culture dans sa définition la plus impropre : une culture sociétale ou plus précisément un espace culturel et ethnique. Avec 7joursinfo on ne peut parler d’alphabétisation sans parler des peuples. Nos articles seront sur une culture derrière nous. Un sourire effacé par l’histoire, une ethnie, un savoir. Un aspect sociétale et traditionnel d’une culture effacé par la modernisation.
On parle aujourd’hui de l’ethnie de Bobo-Dioulasso du Burkina Faso : Les bobo.
Les Bobo vivent à l’ouest du pays dans la région de Bobo-Dioulasso. Au sein de cette ethnie il y a une réelle diversité de groupes. Certains seraient autochtones de la région de Bobo-Dioulasso. On les désigne par le terme Bobo-Luo et on les rapproche aux Bwaba vivant au nord et à l’est du territoire bobo.
A ce groupe sont venus s’ajouter des migrants comme les Bobo-Dioula venu toujours du Mandé, les Dioula venu du Kong (nord de l’actuelle Cote d’Ivoire).
La langue parlée par cette ethnie est le dioula.
Quelques mots en dioula :
Ani sogoma : bonjour.
Fitini : petit.
Logora : marché.
Mousso : femme.
N’ tara So : je pars à la maison.
Woulou : chien.
Les Bobo sont organisés en communautés villageoises. La société traditionnelle bobo est riche en culture traditionnelle. A titre d’exemple on peut citer le nya Dofini, vieille coutume qui a lieu lorsqu’il y a une épidémie dans la région ; c’est un rite rythmé de sacrifices à l’égard de Dofini (dieu du ciel) pour demander le retour de la santé et la paix dans la région.
D’un point de vue culturel, l’une des fêtes populaires en pays bobo est le sacrifice à Dofini. Selon les anciens, lorsque Dofini demande quelque chose, on fait une proclamation si la chose intéresse tout le village. On annonce alors qu’il faut préparer le mil germé pour la bière, quant tout est prêt, le jour de la cérémonie est fixée de manière que la boisson puisse être brassée ; c’est également une cérémonie qui s’accompagne de sacrifices pour répondre à la demande de Dofini.
L’habitat Bobo est composé d’une case carrée surmontée d’un étage qui ne recouvre qu’une partie de la toiture plate. L’étage est réservé aux hommes tandis que le rez-de-chaussée est réservé aux femmes et comprend aussi les autres pièces de la maison.
A derrière nous la culture bobo, dans notre prochain article on suivera une nouvelle ethnie burkinabè, les Bissa.
A bientôt sur 7joursinfo…
Jacky Bayili (jackybayili@gmail.com)
Ecrivain L’harmattan editions
Chargé de communication de l’association culture et partage.