Un drame est survenu le vendredi 24 mai dernier à l’hôpital régional d’Oyem, appelé aussi hôpital canadien, situé dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem est au centre des conversations dans cette ville.
En effet, après avoir donné naissance, sans complication aucune à un joli bébé de sexe féminin à 18h, la parturiente, aidée en cela par la sage-femme, vont constater quelques minutes après, que le nouveau-né présente des problèmes respiratoires. Méfiante, la sage-femme va alors demander qu’on mette le bébé dans la couveuse pour faire des examens plus appropriés.
Fait assez curieux, les quelques couveuses dont disposent cet hôpital seront pris d’assaut par des nouveaux nés avec, en moyenne deux bébés par couveuse. Devant cette situation, les infirmières vont tenter de joindre le médecin au téléphone au fin de connaître la conduite à tenir, en vain. Etant un vendredi, le médecin était déjà dans son week-end. Ce qui devait arriver arriva. Le nouveau-né va rendre l’âme, faute d’une prise en charge adéquate, laissant la parturiente dans un état de choc n’ayant plus que ses yeux pour pleurer.
Cet hôpital traîne une triste réputation avec des médecins lesquels, dès 15h, les vendredis, désertent les bureaux pour s’offrir des villégiatures notamment dans les villes des pays frontaliers de la capitale du Woleu- Ntem, laissant les infirmières sans soutien. Ce drame n’est que la suite d’une longue liste qui met à mal cette structure hospitalière devenue non plus un lieu de vie mais un mouroir.