Le Gabon a récemment organisé un atelier national à Libreville afin d’examiner en profondeur la situation fiscale du pays. Ouvert par la secrétaire générale du ministère de l’Économie et des Participations, Huguette-Yvonne Nyana Ekoumé épouse Awori Onanga, cet événement vise à analyser le coût-bénéfice des dépenses fiscales et à lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Pendant deux jours, les experts et participants se pencheront sur ces problématiques majeures qui affectent l’économie nationale.
L’atelier met en lumière l’engagement du gouvernement gabonais à renforcer la politique fiscale pour favoriser un développement durable. Lors de l’ouverture des travaux, la secrétaire générale a rappelé le rôle crucial de l’administration fiscale dans l’amélioration du climat des affaires et la mobilisation des recettes publiques. L’objectif est d’identifier les failles du système fiscal et de proposer des mesures correctives pour une meilleure efficacité économique.
L’un des points saillants abordés concerne les incitations fiscales mises en place pour attirer les investissements étrangers. Le directeur général des Impôts, Éric Boumah, a souligné que ces exonérations coûtent à l’État plus de 386 milliards de FCFA, soit 3,6% du PIB gabonais en 2023. Une somme considérable qui soulève des questions sur l’équilibre entre attractivité économique et rentabilité pour les finances publiques.
Par ailleurs, la question des dépenses fiscales a également été soulevée par Rokhaya Tall, économiste principale au PNUD. Selon elle, celles-ci représentent près de 5% du PIB, ce qui justifie un examen approfondi de leur impact réel sur l’économie nationale. Elle a néanmoins salué les efforts de la Direction générale des impôts pour renforcer la gestion et l’efficacité des initiatives fiscales.
Cet atelier marque une étape importante dans la réflexion sur la fiscalité gabonaise.
En identifiant les pertes fiscales et en proposant des recommandations adaptées, les participants contribuent à la mise en place d’une politique fiscale plus efficiente.
Les conclusions de ces travaux pourraient ainsi influencer les futures réformes visant à optimiser les recettes de l’État tout en garantissant un cadre fiscal attractif pour les investisseurs.