Tensions à la CNNII-EBOMAF floué par l’état gabonais, va se retirer?

En réaction aux déclarations d’un collectif d’agents de la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale(CNNII), Le directeur de groupe Ebomaf à tenu à clarifier la situation qui prévaut actuelle dans cette entreprise.
Au cours  une communication  le coordonnateur général du groupe EBOMAF Aboubacar Sedikh Beye a déclaré ce qui suit:
 « Le groupe EBOMAF tient à apporter un éclairage essentiel à l’opinion publique et aux parties prenantes Suite aux récentes allégations de certains agents de la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale, la CNNII, accusation qui, faut-il le déplorer, relève d’une grave déformation des faits et d’un malentendu sur la nature et les termes de la concession en cours. Une concession conforme aux dispositions contractuelles.
Le groupe EBOMAF rappelle que la convention signée entre l’État du Gabon et EBOMAF porte sur la concession d’exploitation de certains services de transport maritime. C’est dans ce sens que les activités traditionnellement dévolues à la CENI ont été concédées aux concessionnaires.
Selon ladite convention, les deux parties étaient liées par un accord de concession qui inclut des conditions suspensives. Entre autres, il s’agit pour le concédant de remettre au concessionnaire des titres fonciers des sites de Acaé à Libreville et des sites de Port-Gentil.
Il s’agissait aussi de procéder à l’apurement des dettes sociales et celles des fournisseurs, ainsi que la définition et la mise en œuvre d’un plan social afin de permettre au groupe EBOMAF d’exercer toute la plénitude de ses activités concédées.
Cependant, dans la réalisation de la construction, le concessionnaire habitait sur un certain nombre de difficultés qui entravaient la mise en œuvre du projet. L’État n’ayant levé aucune des conditions suspensives, le groupe EBOMAF considère que la concession n’est pas entrée en vigueur et se désengage de toute responsabilité à cet effet.
Il est donc très clair que pour le groupe EBOMAF, la concession est nulle et de nul effet. En
effet, dans l’opérationnalisation de la concession, le groupe EBOMAF s’est rendu compte que les sites de la CNNII devraient être mis à sa disposition, n’appartiennent pas vraiment à la CENNII mais à un privé.
Sur les recettes actuelles de fonctionnement de la CNNII. Le groupe EBOMAF tient également à préciser que les recettes générées par les activités de la CNNII sont très insuffisantes pour couvrir
les charges courantes, y compris le salaire du personnel.
Aussi, il est bon de rappeler que tous les comptes de la CENI, au moment où nous parlons, font actuellement l’objet de saisies par d’anciens fournisseurs.
Ainsi, dans l’optique de garantir la continuité des activités, il a été décidé de rediriger les recettes vers un compte séquestre du groupe Ebomaf à l’effet d’assurer le fonctionnement de la compagnie. Cette décision, loin d’être un acte de détournement, est une mesure nécessaire qui
s’impose ».  
Au regard de ce qui précède, il est clairement établi que le groupe Ebomaf qui a tenté en vain de sauver la CNNI aurait été floué par l’Etat gabonais qui n’aurait  respecté aucun engagement pris. Une situation inquiétante pour les employés de cette société qui risquent de se trouver sur le carreau si le repreneur Ebomaf se désengage.
Dans tous les cas, le langage diplomatique du Coordonnateur du Groupe Ebomaf Aboubacar Sedikh Beye laisse déjà entrevoir rien de rassurant pour ces nombreux pères et mères de familles qui risquent de perdre leurs emplois. La justice devrait se saisir de cette affaire digne d’une série hollywoodienne pour situer les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire.

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