« Sont-ils maso à ce point ? » par Serge Abslow.

Quand je scrute la liste des pédegistes promus aux différentes fonctions de leur parti, je m’étonne de ne pas trouver des noms et des visages bien connus de la place publique.

Tous ces militants zélés qui se sont octroyé le droit de venir contredire, souvent à tort et à travers, tout le monde sur tous les sujets, au nom de leur envie de visibilité auprès des chefs.

Ils se sont constitués en avant-garde du parti et ont décidé, sans que nul ne les en aie chargés, d’être les boucliers du parti. Ils passent leur temps à faire la bagarre à ceux qui critiquent le parti et le système qu’il incarne.

De tous les combats sur Facebook et sur les foras whatsapp, ils sont aussi de tous les koumbits et n’en ratent jamais une pour démontrer, frisant parfois le ridicule, leur attachement aux idéaux du part.

D’idéaux, celui qu’ils appliquent le plus et qui justifie leur zèle amer, c’est l’appropriation de leur slogan saugrenu, qu’ils prennent pour le onzième commandement de Dieu. « La discipline est l’apanage du bon militant ».

Il est donc prévisible qu’en dépit de ce que leur nom ne soit pas apparu sur leur « table des lois » pourtant attendue comme une révélation divine, ils ne s’en plaindront surtout pas.

À moins qu’ils ne le fassent dans les chaumières, ruminant entre leurs naseaux, leur mauvais foin, sans jamais être capables de plus d’indignation, de voir d’autres camarades leur être toujours préférés.

Se peut-il qu’ils comprendront enfin, que leur parti fonctionne comme leur pays. Ce sont toujours les mêmes qui sont promus et c’est d’ailleurs souvent de père en fils, suivez mon regard.

Parce qu’il en va du PDG comme du pays, c’est un parti dynastique soutenu par des baronnies régionales et familiales. Les noms sont plus diserts que les actes. On est chef au PDG de grand-père à petit fils dans ces baronnies.

Tous les militants zélés ne seront jamais que des bêtes de somme dont on se sert pour faire le sale boulot pour ensuite venir jouir des lieux déblayés par les laquais. Triste vie de politicards!

Serge Abslow

Paul Essonne

Journaliste

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