Il convient d’abord de définir ce que l’on attend par « crime ». Selon le dictionnaire le petit Robert, on attend par « crime », au sens large, « un manquement très grave à la morale, à la loi ». Et par « criminel », celui qui est coupable d’une grave infraction à la morale, à la loi. Au Gabon, le terme criminel prend une scandaleuse connotation positive. Depuis des années le terme criminel n’est plus considéré comme criminel, mais comme celui qui au « bénéfice du PDG, se rend coupable d’un manquement très grave à la morale et à la loi ».
Des exemples prouvent qu’il y a bien une sélection des crimes et des criminels la preuve en 2004 dans le département de Ndogou quatre individus avaient été arrêtés le meurtre de Mavoungou Ma Mbouity. Les enquêtes menées par la gendarmerie ont permis de confondre les quatre criminels qui commençaient à s’accuser entre eux. Détenus à Port- Gentil dans l’attente de leur procès. Au bout de quelques années les hiérarques locaux du PDG ont remué ciel et terre pour libérer leurs parents.
Antoine Makanga est libéré en catamini, sans la moindre décision de justice. En 2015, l’homme réussit le tour de force de se faire élire à la tête du conseil départemental de Ndogou sous la bannière du PDG. Ne sommes-nous pas là devant une justice qui sélectionne les crimes et les criminels ?
Si Etienne Dieudonné Ngobou, Magloire Ngambia, Blaise Wada et compagnie ont commis des actes de malversations avec des preuves ils devront en payer le prix, leurs complices également et non le contraire. La justice si elle est réellement indépendante devrait instruire sans tarder si elle veut retrouver sa crédibilité tenir aussi compte des scandales financiers sur la gestion du patrimoine de Gabon Télécom, le scandale des hôpitaux provinciaux et des casernes payées mais jamais livrées, la gestion opaque de la plus-value pétrolière, les milliards de l’annexe de l’assemblée nationale…