Si on se focalise sur les nouveaux tarifs, la hausse sur l’ensemble de la facture d’électricité est donc comprise entre 270 et 800 francs CFA. Les clients qui ont un contrat à prix fixe sont protégés de cette hausse. Les clients qui ont un contrat à prix variable sentiront l’augmentation progressivement en fonction de l’évolution du prix dans les prochains mois. La société d’énergie et d’eau du Gabon semblerait appauvrir une fois de plus le consommateur avec la complicité des autorités.
Les tarifs régulés de la SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon) auxquels sont abonnés des centaines de milliers de clients au Gabon ont augmenté de 8 %. Une hausse basée sur des calculs contestés par les associations de consommateurs et l’Autorité de la concurrence car il s’agit de la contribution pour les ordures ménagères (7%) et la contribution Spéciale de Solidarité (1%). Avec en point de mire l’obligation légale que les tarifs couvrent les coûts de production de l’électricité.
La SEEG, en a fait l’annonce. Une hausse jugée nécessaire par l’État, à la suite entre autres de l’augmentation du prix du pétrole. Quatre foyers sur cinq sont alimentés par des centrales thermiques. Cette augmentation du prix de l’énergie déjà effective, est mal accueillie.
Des arguments qui semblent avoir fait mouche du côté du gouvernement. En effet, le prix de l’électricité a déjà bondi de plus de 35 % en dix ans. Si officiellement, les ministres ne prennent pas position et ne remettent pas en cause l’augmentation, il s’agit de demander des explications complémentaires sur les raisons de ces nouvelles contributions.
La SEEG est très satisfait de pouvoir augmenter les prix et de marger ainsi encore plus sur son électricité à base de nucléaire. Elle préfère donc s’en prendre au porte-monnaie des ménages, c’est plus facile. Pourquoi s’en priver? Le prix de l’électricité a déjà bondi de plus de 35 % en dix ans. Rappelons que quand on paye une facture d’électricité, on paye plus du tiers de taxes. C’est comme si on avait une TVA à 55 %. Il faudrait peut-être réfléchir à moins taxer l’électricité.
Il est de toute façon trop tard pour modifier quoi que ce soit. Toutefois, afin d’en réduire l’impact sur les factures, les associations et organismes des consommateurs devraient proposées une nouvelle offre groupée d’achat d’électricité et déposer ensemble, un recours auprès du Conseil d’État pour la faire annuler.
Le pire est à venir car le gouvernement actuel, comme les précédents, ne fait rien pour enrayer cette machine infernale. Seuls quelques journalistes audacieux alertés par certains rapports commencent à s’émouvoir de la facture insurmontable pour les Gabonais.
Les journalistes découvrent l’ampleur de certains circuits financiers autonomes et la profondeur des sables mouvants où disparaissent inutilement par dizaines de milliards de francs CFA l’argent que les consommateurs paient sur leurs factures d’électricité, et aussi à la pompe à carburant, et que les contribuables (ce sont les mêmes) paient, en plus, sur leurs taxes et leurs impôts !
Quelqu’un va-t-il enfin mettre fin à cette incroyable mascarade ruineuse pour le Gabon ?