Satisfécit du rapport de l’audit des états financiers à l’échéance du 30 septembre 2019 de la BAD.

Dans l’optique de la Stratégie de partenariat entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Gabon couvrant la période 2016-2020, la BAD a octroyé un don d’un montant de 807 669 401 de francs CFA, prélevé sur les ressources du Fonds d’assistance technique  pour les pays à revenu intermédiaire (FAT/PRI) et qui a été consacré au financement des études de préparation du Programme National d’Evaluation Environnementale des Sites Industriels et des Services Environnementaux (PESISE) et aux études connexes.

En effet, cette donation a été placée dans la perspective du soutien à la transition vers une économie verte et la promotion de l’entrepreneuriat permettant d’apporter des réponses à la crise de l’emploi des jeunes diplômés. Force est de reconnaitre que les Etudes qui ont été menées vont contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales par la diversification des piliers de croissance et la création des richesses et des emplois durables. Car le projet est arrivé à son terme le 30 septembre 2019 dernier. Ainsi, l’audit des états financiers a été réalisé et son rapport adressé à la Banque qui, en retour a transmis le rapport de la revue dudit rapport à la coordination du projet.

La rencontre ce mercredi 17 juin 2020 à l’Immeuble Arambo, entre le Président Exécutif du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Economie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC) Nicaise MOULOMBI et le ministre de l’Economie et des Finances Jean Marie OGANDAGA n’est que la démonstration d’une structuration de l’économie verte au Gabon.

Aussi, Nicaise MOULOMBI a transmis au ministre de l’Economie et des finances le rapport de la revue de l’audit des états financiers à l’échéance du 30 septembre 2019 effectuée par la Banque Africaine de Développement (BAD) sur la clôture définitive de la phase d’études de faisabilité du PESISE. Un rapport d’audit que la BAD a jugé acceptable en formulant toutefois une observation concernant la promptitude du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba ainsi que le gouvernement qui ont pris le risque de soutenir la requête de demande de financement d’un projet soumis par une organisation de la société civile, inexpérimentée en matière de mise en œuvre de projet d’envergure nationale au moment de la soumission du projet et qui 18 mois plus tard au prix de plusieurs sacrifices et de travail acharné a réussi à atteindre les résultats attendus.

En revanche, la préparation de la phase programme, des consultations des parties prenantes nationales se poursuivent avec à l’appui des documents provisoires sur le rapport de faisabilité du programme et la note de synthèse associée.

Rappelons que le ministre de l’Economie et des Finances et le président exécutif du ROSCEVAC ont aussi devisés sur les pollutions aux hydrocarbures des plages de Gamba et de Mayumba, au retour du Gabon à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) décidé lors de la session du 12 juin 2020 du Conseil des Ministres, aux impacts du Covid-19 sur l’économie du Gabon (recettes, dépenses, dette publique, déficit budgétaire) et la nécessité se réinventer à travers la mise en œuvre d’instruments fiscaux et économiques innovants valorisant nos multiples potentialités intrinsèques en ressources naturelles et atouts pour l’économie verte (environnement, climat, biodiversité, agriculture, pêche, etc.) sont à prendre au sérieux. La problématique liée aux capacités en mobilisation des ressources intérieures et extérieures, telle que préconisée par la réforme au sein du Système des Nations Unies pour l’accélération de l’atteinte des ODD n’a pas été en reste. Il en est de même de l’importance de la place que devrait avoir des Organisations de la Société Civile (OSC) au côté du gouvernement.

Au regard de l’excellente collaboration entre le ministère de l’Economie et des Finances (Maitre d’œuvre du PESISE) avec l’Unité de Gestion et évaluation du Programme (UGEP) dont la coordination a été confiée à l’organisation de la société civile demanderesse, l’Observatoire de Promotion du Développement Durable des Produits et Services des Industries du Gabon (ODDIG), gageons que les ONGs nationales se professionnalisent et se spécialisent davantage afin d’accompagner efficacement le gouvernement dans des projets d’intérêt national, bien ficelés et finançables. Qu’à cela ne tienne, il revient au Chef de l’Etat de donner une suite favorable à cette initiative, qui représente tout de même une chance inouïe de refondation du Gabon d’après Covid-19.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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