Requête contre le réaménagement du gouvernement: Que va décider la Cour Constitutionnelle?

Suite au réaménagement du gouvernement de la République, des compatriotes membres et Leaders des partis politiques ont saisi la Cour Constitutionnelle aux fins d’annuler cette décision arguant que le Président et le Premier Ministre de Transition ont violé certaines dispositions de la Charte de la Transition.

Sans être juriste, nous avons interrogé notre intelligence pour savoir  s’il cela est possible dans le contexte dans lequel se trouve le Gabon.
Tout en reconnaissant l’existence de la Charte de la Transition et des articles sur lesquels s’appuient nos compatriotes, nous relevons qu’étant en situation d’exception, la Charte de la Transition reste fragile. N’ayant pas été votée par le peuple souverain, ni même en congrès réunissant les deux chambres élus, le régime actuel du Gabon peut donc enfreindre certaines dispositions en cas de nécessité.

Cependant, il est important de noter que l’enfreinte des dispositions doit être proportionnée et justifiée par une situation d’urgence ou de crise.
Actuellement, le régime assure bien la sécurité et la stabilité du pays tout en préservant autant que possible les droits et les libertés des citoyens. Il s’est de plus engagé à retourner le pouvoir à un gouvernement civil élu en 2025, et à mettre en place un processus de transition démocratique transparent et équitable.

Les institutions transitoires, dont la Cour Constitutionnelle fait partie, devraient, toutes proportions gardées, plutôt veiller au suivi du processus et à l’objectif de retour du pouvoir aux civils.
On peut citer à cet effet qu’un sénateur et un député avaient été nommés alors que les listes des nominés étaient publiées.

Aussi, un régime d’exception, car c’est de ça qu’il s’agit en réalité au Gabon, qualifié de Libérateur, mais issu des forces de défense et de sécurité, peut bien enfreindre certaines dispositions en prenant soin de communiquer ouvertement avec la population pour expliquer les raisons de ces mesures.

Cette communication doit être effectuée à travers des médias publics et des chaînes de télévision internationales.
Il est crucial que le régime d’exception travaille à la restauration progressive des institutions démocratiques et à la mise en place d’un processus de transition démocratique qui sont les critères sur lesquels le CTRI sera évalué.

Le porte-parole de la présidence et le Premier Ministre sont donc interpelés pour communiquer les raisons de réaménagement du gouvernement au peuple.
Pour toutes ces raisons, la requête de nos compatriotes doit être rejetée.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES
PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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