Reprise progressive des cours dans l’Enseignement Supérieur.

En prévision de la reprise progressive des activités académiques dans les établissements d’enseignement supérieur au Gabon, le Secrétaire Général du ministère de l’Enseignement Supérieur Frédéric Tom Mambenga a animé ce samedi 6 juin 2020, une conférence de presse dans l’immeuble interministériel du 1er arrondissement de la Commune de Libreville.

En effet, plusieurs semaines après le début du Coronavirus au Gabon, le ministère de l’Enseignement Supérieur avec l’enseignement à distance et par visio conférence se projette sur la reprise des cours dans un univers scolaire profondément chamboulé.

Le Gabon n’ayant pas réussi à limiter la propagation du virus Covid-19, il ne lui est pas possible de rouvrir les établissements supérieurs d’un coup, ni les faire fonctionner comme avant le mois de mars 2020.

D’après le Secrétaire Général de l’Enseignement Supérieur, son département ministériel a analysé comment lever pas à pas la suspension des activités académiques, qui reprendront à partir du 15 juin jusqu’au 9 aout 2020 de la manière suivante :

Corrections des examens du 1er semestre et délibérations si les examens ont été tenus
Soutenances des travaux de recherches ou de stages
Planning de formation, dans les établissements, des enseignants-chercheurs pour la dématérialisation des cours
Réunion des départements en vue de la répartition des cours de la rentrée 2020-2021
Commission de réforme des textes règlementaires sur le LMD au Gabon et sur les obligations hebdomadaires de service des enseignants-chercheurs
Reprise des cours à effectifs réduits et en respectant les mesures barrières et la distanciation physique

Aussi, un calendrier et une méthode ont été dégagés, avec deux objectifs clairs : offrir à tous les étudiants les meilleures perspectives d’avenir et protéger le mieux possible leur santé et celle du personnel enseignant et éducatif.

L’enjeu reste de préparer efficacement la rentrée de septembre prochain en se concentrant sur l’apprentissage des contenus essentiels. Au niveau de la méthode, le gouvernement a opté pour un retour en classe en présentiel et en virtuel.

Personne ne peut sérieusement s’aventurer sur l’effectivité d’un éventuel retour en classe, une fois l’état d’urgence levé. Quoi qu’il en soit, la réouverture des établissements universitaires ne pourra pas se faire d’un claquement de doigts car tout dépendra des consignes sanitaires. Voici donc le calendrier universitaire :

7 Septembre 2020 Rentrée administrative ; Ouverture de la commission d’orientation des nouveaux bacheliers
14 Septembre 2020 au 11 Décembre 2020 Reprise académique de l’année écoulée (présentiel)
4 Janvier 2021 Rentrée académique 2020-2021 : Premier groupe 1 (présentiel).

Rentrée académique des nouveaux étudiants (bacheliers 2020), des Licence 3, M1 et M2-Universités, Grandes Ecoles et Instituts

18 Janvier 2021 Rentrée académique 2020-2021 : Deuxieme groupe 2 (alternance présentiel/cours en ligne).

Rentrée académique des anciens étudiants de Licence 1 (redoublants), Licence 2 et Doctorants.

UOB

2 et 9 Avril 2021 Fin du semestre 1, respectivement groupe 1 et groupe 2
19 Avril 2021 au 17 Juillet 2021 Deuxième semestre groupe 1 (virtuel/présentiel)
26 Avril 2021 au 24 Juillet 2021 Deuxième semestre groupe 2 (virtuel/présentiel)
6 Aout 2021 Fin d’année groupe 1 et 2

La reprise des activités est un challenge. Pour ce retour que chacun espère, le travail au plus près des équipes pluridisciplinaires devra s’imposer. Mais dans les établissements universitaires, les moyens ne sont pas pléthoriques. Pas question de mettre une pression énorme sur les étudiants.

La tentation de multiplier les évaluations, de rattraper le temps perdu pourrait être forte, notamment chez des familles, qui attendent que l’on mette les bouchées doubles. Les élèves ne reviennent pas de vacances. C’est un public fragilisé qui fera son retour dans les classes. Après avoir pansé les plaies, le retour à la vie collective s’annonce délicat. Il est indispensable que les moyens supprimés puissent revenir pour permettre d’accompagner les étudiants en déficit d’apprentissage. L’autre difficulté va consister à faire évoluer les étudiants dans une courte période, parfois sans perspective d’examens. Certains, pourraient y laisser des plumes.

Gageons que bientôt, l’université pourra redevenir ce lieu de vie, de rire, de rencontre et d’échange si important pour les étudiants.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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