Il n’est que 9 heures, mais l’effervescence autour du Campus C de l’IHEM sis au quartier la peyrie de Libreville, le vendredi 17 janvier 2020, indique qu’une grande fête se prépare : un gala, un mariage, un défilé de mode ? Non, la remise des diplômes des étudiants de l’Institut des Hautes Etudes de Management (IHEM), aussi appelée promotion Nelson Mandela.
Ces élèves, ont consenti tellement de sacrifices, aujourd’hui couronnés par le succès. Voici le moment tant espéré, car ce moment signe aussi la naissance d’un long cycle dynamique de leur vie ; celui où le savoir est désormais presque acquis, il s’agit alors de le mettre au service d’un parcours professionnel et d’un cheminement personnel. Aujourd’hui la mission de l’IHEM considéré comme la 8e plus grande école supérieure du Gabon, s’achève. Leur formation leur a apporté un bagage bien utile, fait de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être.
A chacun ses coulisses : les professeurs d’un côté, les élèves de l’autre. Ceux-ci composent un seul groupe, toutes disciplines confondues : les élèves ayant décroché leur DUT (Diplôme universitaire technologique), leur Licence professionnelle et ceux venant d’obtenir leur Master professionnelle. Dans chacune des loges, les portants se vident de leurs toges, on s’aide à mettre correctement le mortarboard (le fameux mortier, la toque de forme carrée) et à accrocher son tassel, le pompon long. Les conventions du cérémonial sont connues de tous, mais c’est le moment de réviser le code couleur. A l’IHEM, chacun porte une toge bleue, à l’exception des professeurs et des membres du conseil d’administration.
Ces préparatifs cèdent la place à une grand-messe parfaitement organisée sous l’œil bienveillant du Président Directeur Général de l’Institut, Constant Oyono Ebang, des Représentants respectivement du ministère de l’enseignement supérieur, du ministère de la santé, du Premier ministre et de l’Ambassadeur d’Afrique du Sud. De l’arrivée des étudiants puis des professeurs en musique jusqu’à la fermeture symbolique de la cérémonie, le show fut aussi sérieux que joyeux avec la prestation de l’humoriste Dibaku et l’animation du groupe culturel « la voix des tam-tams ».
Bref, c’était un grand cérémonial convivial, où chaque élève s’est vu remettre son sésame sur scène. Le rituel, qui pourrait sembler soporifique au vu du nombre d’étudiants appelés, ne l’est étrangement pas : rondement mené, sous les hourras des proches et des amis, rend le moment très vivant. En effet, la plupart d’entre eux vont inventer au fil de leur carrière de nouveaux métiers, de nouvelles technologies, de nouvelles méthodes de travail. Ils ont choisi une voie qui est par définition celle de l’innovation. Ils ne s’ennuieront jamais dans la carrière qui s’ouvre à eux et auront, mille et une opportunités qu’ils pourront saisir.
En amont et à l’issue de la cérémonie, élèves comme professeurs ont salués cette journée dans une belle unanimité. Et le lien communautaire est mis en avant par tous.
En ces temps de repli sur soi, d’individualisme, l’humanisme se doit d’être plus que jamais un puissant altruisme, non négociable, au service de nos semblables. C’est cette altérité qui permettra aux nouveaux diplômés d’éclairer leur chemin et celui des personnes autour d’eux. Ces derniers ne seront jamais seuls, à côtés de leurs proches ils pourront toujours compter sur leur école l’IHEM crée depuis 2001, leurs camarades de promotion, un réseau de 3000 diplômés à ce jour, et les portes de leur maison resteront bien sûr toujours grandes ouvertes.
