Cette mesure fait un clin d’œil aux recommandations du Dialogue national inclusif. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a annoncé un changement majeur dans la supervision des élections au Gabon. Désormais, le ministère de l’Intérieur sera chargé de cette responsabilité, remplaçant ainsi le Centre gabonais des élections (CGE).
Cette décision marque une nouvelle ère dans la gestion des élections au Gabon, suite à des années de controverses et de doutes quant à leur déroulement. Le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, a souligné que ce transfert de pouvoir vers le ministère de l’Intérieur s’aligne sur les normes démocratiques internationales, promettant ainsi des élections transparentes et inclusives.
Le CGE a été vivement critiqué pour son rôle lors des élections générales d’août 2023, marquées par des allégations de fraudes, provoquant ainsi des tensions politiques importantes. Ces événements ont finalement conduit à la dissolution des institutions en place et à des réorganisations majeures au sein du gouvernement.
Cette réforme en faveur du ministère de l’Intérieur représente un progrès significatif vers un processus électoral plus solide et démocratique au Gabon, répondant aux aspirations du peuple gabonais pour des élections justes et transparentes.
Cependant, certains secteurs de l’opinion auraient préféré la création d’une entité indépendante, avec des membres du bureau élus parmi la société civile, le clergé, les partis politiques et le corps judiciaire, afin de garantir une gestion autonome des élections.