Le diagnostic révélé récemment par le ministre de la fonction publique Ali Akbar Onanga, lors de la fin de la première phase de mise sous bons de caisse des agents civils en poste dans la province de l’Estuaire où près de 6000 fonctionnaires n’ont pas pu retirer leurs bons et l’interpellation d’Ali Bongo Ondimba appelant le gouvernement et l’ensemble des agents publics à faire preuve de plus de patriotisme en changeant de paradigme en passant de la formule de service public à un service au public lors du conseil des ministres du week-end dernier montre un véritable malaise dans l’ administration.
ceci dit malgré les séminaires, états généraux de l’administration publique forums etc.. Organisés dans le but de redonner un souffle nouveau à l’administration rien ne semble bouger.
En effet, l’appel du Président gabonais voudrait soulever la question du laxisme observé depuis des années. Le manque d’efficacité observé au sein de l’administration gabonaise pourrait s’expliquer selon le gouvernement par un absentéisme aigu d’un grand nombre d’agents à leurs postes bloquant ainsi la machine où un seul fonctionnaire se retrouve à faire le travail de deux ou trois agents.
Ce énième audit lancé ce mois de juillet pourrait-il trouver solutions à ces mauvaises habitudes dont l’absentéisme n’est pas le seul maux qui minent l’agent public on peut également citer l’ accueil aux usagers médiocre, la corruption ou pour obtenir un document dans les temps il faut désormais déboursé un petit billet etc…
Le sursaut de patriotisme lance par le Président gabonais appel à une prise conscience collective de l’ensemble des responsables en passant les membres du gouvernement au dernier de la catégorie.
Mais l’appel à l’effort pourrait-il avoir un écho favorable quand les cabinets sont bondés des partisans d’un futur candidat aux prochaines élections législatives qui lorsqu’il entreprendra une visite vers le fief politique s’en va avec tout le cabinet bloquant le fonctionnement de l’administration. Un constat amer pour faire signer un document par le ministre ou le directeur général, il faut attendre son retour de campagne ou de mission toutes ces choses mettent en mal le service public.
Aussi, le service au public qui voudrait que l’agent public soit entièrement à la disposition du citoyen devrait néanmoins passer par une administration ou il existerait toutes les commodités permettant de bien accomplir sa tâche, en témoignent les grèves déclenchées pour dénoncer les mauvaises conditions de vie et de travail.
Ou il manque du papier de l’encre pour imprimer des documents, sans oublier la dégradation des bâtiments, récemment les agents du ministère des Affaires Étrangères ont dû quitter l’immeuble du bord de mer pour le quartier Batterie 4 vu l’état de vétusté de celui-ci.Le Gabon compte sur l’engagement patriotique.