Avec la disparition du ministère de la bonne gouvernance et de l’évaluation des politiques publiques, deux questions importantes restent en suspens: qui va désormais concevoir la politique nationale de la bonne gouvernance et de l’évaluation des politiques publiques, et assurer leur implémentation ? (1);
Doit-on comprendre que les nouvelles autorités jugent que le Gabon est bien gouverné et que l’évaluation n’est pas nécessaire pour la prise de leurs décisions et mise en œuvre des politiques publiques ? (2).
En rappel, la conception de la politique de bonne gouvernance dans un pays est généralement l’œuvre du gouvernement en place. Cela implique la participation de divers acteurs gouvernementaux, tels que les ministères, les agences et les organismes responsables de la gouvernance et des affaires publiques. Cette conception implique la consultation d’experts, d’organisations de la société civile, de groupes de réflexion et d’autres parties prenantes.
La conception de la politique de bonne gouvernance consiste à identifier les problèmes et les défis spécifiques en matière de gouvernance dans le pays et à formuler des objectifs stratégiques et des mesures appropriées pour y remédier. Cela peut inclure l’adoption de réformes institutionnelles, de nouvelles lois et réglementations, de mécanismes de participation citoyenne, de systèmes de surveillance et de reddition de comptes, et d’autres mesures visant à améliorer la transparence, l’éthique et l’efficacité du gouvernement.
En ne reconduisant pas le ministère éponyme dédié à cette mission, le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) envoie t-il un message rassurant ou non au peuple gabonais et aux partenaires du Gabon ?
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