Qui sera le premier ministre du comité de transition et de la restauration des institutions?

Au regard de la feuille de route déjà déclinée par le président de la transition, le profil du prochain premier ministre est difficile à trouver dans la haute hiérarchie militaire.

En effet, un premier ministre d’un pouvoir militaire issu d’un coup d’État pourrait être un militaire de haut rang, ayant une expérience et une expertise dans la gestion des affaires militaires. Il pourrait également avoir des compétences en matière de gestion politique et administrative, afin de diriger efficacement le gouvernement et maintenir le contrôle sur le pays. Trouve-t-on ce profil dans les forces de défense et de sécurité (FDS) gabonaise? Pas si sûr, surtout que la restauration des institutions exige une compétence en droit constitutionnel et une parfaite connaissance du jeu des acteurs politiques.
Ayant une connaissance limitée des dirigeants des FDS gabonaises, il nous est très difficile d’avancer un nom.

En revanche, un civil, premier ministre d’un pouvoir militaire issu d’un coup d’État peut varier. Il pourrait être un leader politique influent, ayant une expérience dans la gestion des affaires publiques ou une expertise dans un domaine spécifique. Il pourrait également être soutenu par le pouvoir militaire en raison de son alignement idéologique ou de sa capacité à maintenir la stabilité et à répondre aux demandes des militaires.

Dans cet ordre d’idées, deux profils peuvent être avancés sans risques.
En pôle position apparaît l’ancien premier ministre Raymond Ndong Sima. Ses compétences, son expérience et sa moralité ne sont plus à démontrer. Candidat indépendant à la dernière élection présidentielle, il a su s’effacer pour donner une chance au candidat consensuel choisi par Alternance 2023. Il a de plus salué l’arrivée du CTRI au pouvoir.

Enfin, il se mettrait rapidement au travail sans période d’apprentissage.
Le deuxième profil est celui de l’ancien vice-président Didjob Divung Di Dinge. Ancien DG de la SEEG et ancien ministre de l’énergie, bien que retiré des affaires depuis 2009, Didjob a une personnalité consensuelle et est d’une moralité exemplaire. Au moment où le problème de l’eau se pose au Gabon avec acuité, il a le profil tout indiqué.

Chrétien pratiquant, il ferait un lien avec le monde religieux gabonais et pour la rédaction de la nouvelle constitution.

Les gabonais ne vont certainement plus attendre très longtemps. On sera fixé dans les prochaines heures.
Patience !

Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL
@4/9/23

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