Quel Gabon voulons nous?

 La date du Mercredi 30 Août 2023 restera toujours gravée dans la mémoire collective des gabonais. En effet, ce jour nos forces de défense et de sécurité, dans un élan patriotique, sous la conduite du Général Brice Clotaire Oligui Nguema et son équipe ,ont mis fin à un régime oppressif et despotique. Eu égard à la liesse populaire constatée dans les rues des villes de toutes les provinces du Gabon.

Comment ne pas saluer la bravoure et honorer sans état d’âme nos jeunes soldats qui viennent de libérer le pays en prenant d’ailleurs tous les risques. Bravo au Général Brice Clotaire Oligui Nguema et à son équipe.

Cependant, je me permets de souligner qu’ un leader, qu’il soit civil cas de Nelson Mandela qu’il soit militaire cas du maréchal Mac Mahon, du Général de Gaulle ,ce n’est ni la taille ni la forme encore moins son appartenance geoethnolinguistique mais sa capacité à faire avancer les autres vers un destin commun.

En ce moment où le Gabon est à la croisée des chemins, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI)se doit de faire preuve d’une intelligence situationnelle. En effet, les enjeux relatifs au redressement du pays sont tellement colossaux que le rassemblement des gabonais ,de toutes les intelligences quelles que soient leurs origines géospatiales, leur positionnement politique ou confessionnelle constitue un impératif majeur. La promotion de la véritable unité nationale doit être la source vive et constante de votre action. François  Mitterrand ne disait il pas: » Là où il y a la volonté, il y a toujours un chemin ». La réussite d’un Homme est toujours entre ses mains et son échec est aussi entre ses mains.

Une attention particulière  doit cependant être attirée : cette attention porte sur les colporteurs, les flatteurs, les démarcheurs politiques, les transactionnels et les vendeurs d’apocalypse qui errent déjà .La transhumance a  commencé.

Un proverbe Obamba dit ceci : »  Ce n’est pas parce que quelqu’un t’aura esquissé un sourire qu’il est ou qu’il deviendra ton ami ». Attention donc à la viscosité morale de l’espace politique ambiant. C’est quand la route est dure que les durs prennent la route.
Bonne chance à vous là bas.

Aux intellectuels et intellocrates gabonais résidant au pays et à ceux de la diaspora. Vous me permettrez d’interpeller respectueusement notre  conscience collective et notre probité morale et intellectuelle.

Le  coup d’État réalisé par nos jeunes soldats me semble salvateur dans la mesure où il nous débarrasse de la pieuvre et d’une tyrannie abjecte. Sauf mauvaise appréciation de ma part, l’heure est arrivée pour transcender nos positionnements partisans pour participer moralement, intellectuellement, politiquement à l’édification d’un nouveau Gabon, à rendre aux gabonais leur respectabilité, leur dignité et à restaurer la crédibilité de l’État.
Un compromis d’opportunité( ne pas confondre avec compromission ) nous renvoie à notre
devoir citoyen.

Aimons tous notre pays.
Que Dieu bénisse le Gabon.

Al. Nguia Banda, Dr en Droit, DEA d’histoire des idées politiques,
Exilé politique, France

Paul Essonne

Journaliste

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