Proposition pour la réforme de la bourse au Gabon

Jusqu’à présent le versement de la bourse aux élèves du secondaire et du supérieur s’est toujours fait sur des critères qui ne tiennent pas compte de l’origine sociale des enfants. On observe cependant que le soutien financier de l’État aux apprenants gabonais (particulièrement le versement de la bourse) renforce les inégalités au lieu de les combattre.

Certains de nos compatriotes proposent l’obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 10/20 pour avoir accès à la bourse au secondaire, arguant que c’est pour encourager les élèves au travail.

Au supérieur, c’est le non redoublement plus de deux fois dans un cycle  qui donne droit à la perception de la bourse, c’est le pendant du secondaire. Si ça a toujours fonctionné ainsi, il est temps de dénoncer de telles mesures dont l’impact réel n’a jamais été évalué.

En effet, une étude sur l’origine des enfants qui réussissaient le mieux n’a jamais été faite dans notre pays, la décision basée sur ce seul critère est donc subjective. C’est en vue de corriger cette pratique que nous proposons l’ouverture d’un débat en vue de discuter de la réforme à apporter à l’allocation d’études des élèves et des étudiants gabonais.

Pour nous, il s’agit de prendre en compte la condition sociale, c’est-à-dire le quotient familial pour rendre l’aide financière plus juste et équitable pour tous les élèves et étudiants et leurs familles.

Tout d’abord, permettez-moi de souligner l’importance de l’allocation d’études dans notre société. C’est une aide financière qui permet aux élèves et aux étudiants de poursuivre leurs études et d’atteindre leurs objectifs professionnels, quel que soit leur milieu social.
Cependant, actuellement, l’allocation d’études ne tient pas compte du quotient familial, ce qui entraîne des inégalités entre les étudiants et leurs familles.

Afin d’atteindre une plus grande équité, nous proposons une réforme qui prenne en compte le quotient familial pour calculer l’allocation d’études.
Ce changement permettrait de prendre en compte les besoins financiers spécifiques des élèves et des étudiants provenant de familles à revenus plus faibles, tout en aidant ces familles à soutenir leurs enfants dans leurs études.

Les mesures pour réaliser cette réforme consistent en l’introduction d’un taux d’allocation d’études plus élevé pour les élèves et étudiants provenant de familles à faible revenu, afin de combler les écarts financiers existants.

Le calcul de l’allocation d’études en fonction du nombre d’enfants dans la famille et de leur âge, afin de prendre en compte les besoins spécifiques de chaque famille.
La prise en compte de situations spécifiques, telles que la présence de personnes handicapées ou dépendantes à domicile, pour assurer un soutien supplémentaire aux familles qui en ont le plus besoin.

En mettant en œuvre cette réforme, nous pourrions contribuer à la création d’un environnement éducatif plus juste et équitable pour tous les étudiants, indépendamment de leur origine sociale ou financière.

Je suis convaincu que cette réforme peut améliorer le soutien aux familles et aux étudiants, et favoriser leur réussite scolaire et professionnelle.

Le vrai débat est là. Nous pouvons discuter de ces propositions en vue de la restauration des institutions en charge de verser la bourse à nos apprenants.
Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour nos jeunes et leurs familles.
Bon week-end chez vous.

Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL

Paul Essonne

Journaliste

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