Prix du pain : meuniers et boulangers imposent leur loi à la DGC et la DGCC.

C’est le moins qu’on puisse dire au regard des dernières décisions prises par les autorités et leur application sur le terrain. Les responsables des boulangeries ont réussi à instaurer le prix du pain à 125 francs CFA, pour tout le monde y compris les boutiquiers du quartier.

Le torchon continue de brûler entre les meuniers, boulangers et les revendeurs. La direction générale du commerce (DGC) et la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) qui étaient censées remettre de l’ordre dans ce secteur semblent avoir pris parti pour les boulangers et meuniers.

Ces derniers, après moult discussions avec les autorités ont réussi à imposer le prix de la baguette de pain, à 125 francs CFA, sachant très bien qu’il y a des revendeurs qui commercialisent ce même pain dans les quartiers sous intégrés du pays. Lors des discussions, le gouvernement a balayé d’un revers de la main le système de distribution et de vente du pain.

En effet, la plupart des Gabonais s’approvisionnent en pain dans les quartiers, si ce pain est désormais vendu à 125 francs CFA aux boutiquiers, ces derniers pour ne pas tourner en perte, vont augmenter  le prix de la baguette de pain pour faire des bénéfices, ce qui explique la hausse du prix de la baguette de pain à 150 francs CFA auprès des revendeurs.

Un mécanisme de vente du pain, bien connu des boulangeries qui n’a malheureusement pas fait l’objet d’une véritable discussion entre le gouvernement et les acteurs du secteur. Ces derniers se sont plutôt contentés de cirer les chaussures aux boulangers et meunier, sans tenir compte des Gabonais lambda, qui s’approvisionnent rarement dans la boulangerie.

Qu’à cela ne tienne, le gouvernement devrait mieux étudier la situation, en regardant les avantages et inconvénients de tous les acteurs de la filière. Car, cette décision du gouvernement d’autoriser la vente du pain  à 125 francs CFA, pour tout le monde y compris les revendeurs, aura des conséquences négatives sur le panier de la ménagère. Une situation déplorable pour les Gabonais lambda qui continuent de tirer le diable par la queue depuis la crise sanitaire.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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