Prison Centrale de Libreville: Libération d’un détenu 12 ans après son incarcération

L’association SOS Prisonniers Gabon a été saisie le 18 février dernier sur la situation carcérale du détenu M.Kevin.

En effet,  sieur M.Kevin avait été placé sous mandat de dépôt le 08 mai 2012 pour motif de vol aggravé.
Il a été jugé à l’audience Correctionnelle du 26 mars 2013. Le délibéré aurait été fixé pour le 17 avril  2013.

Cependant, le jour du délibéré, le concerné n’avait pas été extrait pour le tribunal. Il ne sait donc pas si le tribunal l’a déclaré non coupable ou s’il a été condamné. Il n’a pas non plus reçu son résultat d’audience de l’administration pénitentiaire.

Mais il se rappelle que lors de son audience, le Ministère Public avait requis 5 ans d’emprisonnement ferme.

C’est ainsi que le 21 février 2024, SOS Prisonniers Gabon (SPG) a saisi le Procureur de la République afin de solliciter la communication du résultat d’audience du susnommé et de procéder à sa libération, en rappelant que selon les dispositions de l’article 296 du Code Pénal gabonais, la peine  maximale du délit de vol aggravé est de 10 ans. Or, M.Kévin est à sa douzième année de détention. Il y a donc lieu de le relaxer.

C’est ainsi que dans le suivi de ce dossier, nous nous rendions au  tribunal tous les trois (3) jours. Ce lundi 18 mars 2024, après un mois de procédure et d’aller-retours, nous avons appris que le dossier de M.Kévin a été traité.  En début de soirée, nous recevions la confirmation de sa libération.

Après 12 ans de prison, M.Kévin recouvre sa liberté de mouvement. Après autant d’années « à l’ombre »,  c’est maintenant que démarre la phase de réadaptation qui est certainement la plus difficile pour lui mais aussi pour son entourage. L’ancien détenu doit réapprendre à vivre à l’extérieur, trouver une occupation saine et obéir aux règles de la société.
Malheureusement, cette situation n’est pas un cas isolé et beaucoup de vies sont brisées à cause des défaillances de notre système judiciaire.

SOS Prisonniers Gabon,  c’est enfin notre essor vers l’Indépendance de la Justice

HUMANISONS LES PRISONS.

Paul Essonne

Journaliste

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