Le 5 juin dernier, à Libreville, le ministère de l’Environnement du Gabon a fait un pas significatif dans la préservation des forêts de mangroves en réceptionnant un aéronef dédié à leur surveillance. Delphin Mapaga, le secrétaire général du ministère, a officiellement reçu cet avion, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour la protection environnementale au Gabon.
Cet avion, de type F-Hcom, est spécialement équipé pour mener à bien des missions de surveillance variées. Doté de caméras, de radars et d’autres équipements sophistiqués, il est conçu pour surveiller les activités de pêche artisanale illégale, un problème critique pour la durabilité des stocks de poissons. Grâce à ces outils, l’aéronef pourra identifier et documenter les zones de pêche excessives, aidant ainsi à prévenir la diminution des stocks halieutiques.
Outre la surveillance des pêches, l’aéronef jouera un rôle crucial dans la cartographie des zones marines et des mangroves. Cette cartographie fournira des bases de données fiables sur ces écosystèmes sensibles, indispensables pour des politiques de gestion et de conservation efficaces. Ces informations seront vitales pour les scientifiques et les autorités en charge de la préservation de l’environnement.
Le F-Hcom surveillera également les constructions résidentielles illégales, particulièrement fréquentes de juin à août, dans les zones de mangroves. Ces constructions non conformes aux réglementations environnementales posent une menace directe à l’intégrité de ces écosystèmes fragiles. De plus, l’avion sera utilisé pour détecter l’exploitation illégale des ressources côtières, notamment le sable marin, une ressource essentielle souvent surexploitée.
Ce projet est le fruit d’une coopération entre la France et le Gabon, avec une exploitation technique confiée à l’organisme Action Air environnement, sous la coordination du ministère de l’Environnement. Prévu pour une durée de douze mois, ce partenariat symbolise une alliance internationale pour la préservation des forêts et des ressources naturelles, démontrant l’engagement du Gabon à protéger ses richesses naturelles pour les générations futures.