Prémonition du CHOL sur une fin de règne imminente et d’une victoire de l’opposition à l’élection présidentielle de 2023 !

Le Collectif du Haut-Ogooué Libéré (CHOL) n’aura de cesse de le dire : Ali BONGO ne peut gagner une élection libre, transparente et crédible. De même, il ne gagnera pas l’élection présidentielle de 2023, confronté, comme il l’est, à l’écueil d’un bilan inexistant de ses deux mandats à la tête du Gabon, aux ressentiments du peuple et à une impopularité ayant atteint son paroxysme.

Ces assertions trouvent leur fondement et leur confirmation dans les actions menées ces derniers temps par l’intéressé, lui-même, à savoir :

-L’organisation, du 13 au 23 février 2023, d’une pseudo-concertation politique dont le but réel était de faire avaler à l’opposition la pilule d’une « élection du Président de la République par les députés et les sénateurs », pour éviter la sanction du peuple ;

-L’invitation au Gabon du Président français, Emmanuel Macron. Une visite jugée au Gabon et en Afrique comme un moyen d’adouber Ali BONGO pour un troisième mandat, sous la couverture du « ONE FOREST SOMMIT ». En effet, cela fait 6 ans que Monsieur Emmanuel Macron est à la tête de la France. D’où lui vient cet intérêt soudain pour le Gabon, comme par hasard, à 6 mois de l’élection présidentielle ?

Alors que le pays qu’il dirige « au forceps » est divisé et plongé dans une grave crise politique, économique, sociale et culturelle, consécutive au hold-up électoral de 2016, crise à laquelle il peine à trouver des solutions dont la plus attendue par le peuple est son départ du pouvoir, Ali BONGO organise une concertation qui n’a même pas effleuré les questions de la « transparence électorale » pour lesquelles elle avait été demandée par la vraie opposition, « l’opposition au pouvoir ».

Finalement, à qui a-t-elle profité, cette fameuse concertation politique ? En tout cas, pas au peuple gabonais. Mais à Ali BONGO lui-même, qui a obtenu de « l’opposition du pouvoir » créée et encouragé par le ministère de l’Intérieur, en échange du rejet de sa proposition de faire élire le Président de la République par le parlement, le « retour de l’élection à un tour », la seule avancée démocratique sortie du dialogue d’Angondjé.

Ainsi, si jamais il est battu dans les urnes, Ali BONGO pourra, comme à son habitude, se servir de la Garde républicaine, l’Armée, la Gendarmerie et la Police, pour mater dans le sang, toute contestation de sa victoire, n’étant pas prêt à changer un processus qui lui a permis de prendre le pouvoir en 2009, et de le conserver en 2016 :

-L’élection est organisée ;

– Il est déclaré vainqueur ;

– La population descend pacifiquement dans la rue pour réclamer la proclamation des vrais résultats sortis des urnes ;

– La Garde républicaine, l’Armée, la Gendarmerie et la Police sortent les armes, tirent sur leur propre peuple et tuent ;

– Les manifestants se dispersent et rentrent chez eux ;

– Le régime d’Ali-BONGO-PDG est sauvé.

Toute chose qui amène notre Collectif à renouveler ses appels incessants à la neutralité de la Garde Républicaine (GR) et des autres Forces de Défense et Sécurité (FDS), qui doivent avoir à l’esprit que leur rôle est de protéger et défendre la Patrie et la Nation et non d’aider un régime à se maintenir au pouvoir, sous les prétextes fallacieux « d’obéir aux ordres » et de faire cesser les « troubles à l’ordre public ».

Toutefois, le Collectif se réserve le droit de poursuivre, auprès des juridictions nationales et internationales, toutes les personnes physiques et morales qui se rendraient coupables de crimes pendant et à l’issue de l’élection présidentielle de 2023. Fait à Libreville, le 01 mars 2023.

Pour le Collectif : le Président

Norbert EPANDJA

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