Pour ou contre Nourreddin Bongo ?

Le Gabon c’est vrai offre de formidables opportunités mais aussi celui des difficultés, des épreuves, du combat quotidien que chacun d’entre nous mène avec courage pour forger son propre destin. Le Gabon n’est ni un pays perdu, ni un pays sauvé. Le Gabon est tout simplement un pays central, global, incontournable car c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains.

C’est au Gabon que se jouera une partie du basculement de l’Afrique. Si nous échouons à relever ces défis ensemble, alors le Gabon tombera dans l’obscurité, c’est possible. Alors s’ouvrira une longue période de migration, de misère, des routes de la nécessité et de la douleur plus encore qu’aujourd’hui.

D’ailleurs, dans un poste vidéo, le journaliste Jonas Moulenda affirme que : « La junte au pouvoir au Gabon est en train de franchir un nouveau palier dans son plan de succession dynastique en faveur de Nourreddin Bongo Valentin, le fils du dictateur Ali Bongo affaibli par la maladie. Il est prévu dans les prochains jours ou semaines, un Congrès du Parti Démocratique Gabonais (PDG) qui pourra propulser Nourreddin Bongo au poste de vice-président du Parti puisqu’Ali Bongo n’est pas encore déclaré mort. On ne peut donc pas le catapulté à la tête du PDG.

Nourreddin Bongo Valentin sera donc promu au poste de vice-président du PDG chargé des élections. Le poste qu’occupait déjà Ali Bongo sous le règne de son père Omar Bongo. Un poste qui le prédisposait aussi à se lancer dans l’arène politique pour l’élection présidentielle. Sur ce sujet, les sénateurs Jean Eyeghe Ndong et Jean Christophe Owono Nguema menacent de faire la révolution au Sénat en cas de passage en force de Nourreddin Bongo. »

Notre première responsabilité est de représenter notre pays, notre histoire, nos idéaux républicains, nos intérêts. Et en représentant le Gabon, on représente l’histoire, la force, le rôle des Gabonais dans le concert des nations.

Il y a des combats, il y a des fautes et des crimes, il y a des grandes choses et des histoires heureuses. Mais notre responsabilité n’est pas de nous enferrer dans un imbroglio politique, notre responsabilité n’est pas de rester scléroser mais de vivre une nouvelle aventure pleine et entière de cette nouvelle génération. Cette génération doit défendre et même au prix de sa vie les acquis de la démocratie et de l’Etat de droit.

Le Gabon et ses dirigeants doivent prendre leurs responsabilités, et la nouvelle génération doit faire souffler le vent de la liberté et de l’émancipation. La jeunesse gabonaise réclame avec impatience de participer à la construction du destin de son pays et de la mondialisation. Nos gouvernants nous en doivent aussi beaucoup, mais c’est en nous que réside une partie de la solution. Dans notre volonté de prendre ce chemin, dans notre force de caractère et notre détermination à réussir ce temps de bascule, dans notre capacité ensemble à relever ce défi. La solution ne viendra pas de l’extérieur, mais elle ne viendra pas non plus du statu quo ou des vieilles habitudes.

Nous devons passer une nouvelle étape, franchir encore un nouveau seuil. Que nous réfléchissions dans les prochains mois à une nouvelle philosophie, à des nouvelles modalités d’action. C’est ce changement de méthode que nous avons commencé mais qui doit se poursuivre de manière indispensable, où nous devons être plus efficace, plus au contact des besoins du terrain, en ayant davantage collectivement une culture de l’évaluation.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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