Politique- Période post-électorale à Oyem: des incertitudes et des doutes à quatre mois des prochaines consultations

Le climat politique à Oyem et ses environs semble effectivement très tendu depuis l’élection présidentielle du 12 avril dernier. Malgré une victoire proclamée, plusieurs éléments laissent penser que la situation pourrait se détériorer davantage. Les réactions après la compétition électorale, ainsi que la gestion de la campagne par le gouvernement, semblent avoir exacerbé les frustrations au sein de la population.

La démission de membres influents du Parti Démocratique Gabonais (PDG) au profit du nouveau Parti des Bâtisseurs indique un bouleversement potentiel dans le paysage politique. Cette situation suscite des inquiétudes parmi les électeurs, qui ressentent un malaise face à une gestion perçue comme inappropriée durant la période électorale. De plus, les promesses non tenues et les pratiques discutables des acteurs politiques durant la campagne ont engendré un climat de déception et d’angoisse.

Les nouvelles nominations au sein du gouvernement n’ont pas contribué à apaiser les tensions, bien que certains changements soient jugés nécessaires. Cependant, la perception d’une moisson de personnalités jugées inappropriées a accru les clivages au sein de la population. Beaucoup expriment leur désillusion face à des figures politiques associées au PDG, même si elles se déclarent désormais démissionnaires.

Les jeunes, en particulier, semblent se distancier des anciens membres du PDG, même ceux ayant quitté le parti. Cela témoigne d’un désir de changement radical et d’une volonté de ne pas revenir à des pratiques qu’ils considèrent comme dépassées. La gestion des infrastructures urbaines, notamment les voiries et les projets d’université, est également un sujet de mécontentement, beaucoup considérant ces initiatives comme des promesses vides.

En somme, la situation à Oyem provient  de la frustration face à une gestion politique jugée insatisfaisante, et les échéances électorales à venir pourraient bien révéler des tensions encore plus vives. Les populations expriment un besoin urgent de changement et d’engagement réel de la part de leurs dirigeants pour restaurer la confiance et améliorer leur quotidien.

Paul Essonne

Journaliste

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