C’est en tous cas ce qui ressort d’une enquête menée par notre rédaction dans la province de l’Estuaire. Au quartier Nkembo, Lalala, Nzeng-Ayong et dans d’autres départements de la province de l’Estuaire, le constat est amer. Surtout pour tous ses cadres que nous avons rencontré qui affirment ne plus se reconnaître dans la gestion des affaires du pays par leur distingué camarade président et président de la république, vous l’avez compris, il s’agit d’Ali Bongo Ondimba.
Selon certains, ils disent qu’Ali Bongo Ondimba ne doit pas oublier que c’est le défunt président Léon Mba qui avait fait en sorte que le président défunt Omar Bongo se retrouve à la tête du pays après sa mort. Léon Mba (né le 9 février 1902 à Libreville et mort le 27 novembre 1967 à Paris), Premier Président de la République gabonaise de 1961 à 1967.
En 1968, Omar Bongo arrive au pouvoir, la suite on la connaît, et il sera très reconnaissant vis-à-vis de ces derniers en leur nommant aux différents gouvernements d’abord Léon Mébiame Mba. Léon Mébiame Mba, né le 1ᵉʳ septembre 1934, meurt dans la nuit du 17 au 18 décembre 2015. Il était vice-président du gouvernement de 1967 à 1975 puis premier Ministre du Gabon de 1975 à 1990. Il y a eu des ministres comme Pascal Nzé Bi, de Cocobeach, Emmanuel Nzé Bekale, Akok dans le canton Mbê, Jérôme Ngoua Bekale, à Ntoum. A Kango, Henri Minko à l’habitat, Obame Endamne à la justice… Dans les années 2000, ils vont occuper les postes de premiers Ministres, ministres d’Etat et vice-premier ministres, ministres, notamment Mba Abessolo Paul, Pierre Amoughe Mba, Michel Mengah M’Essone, Obame Nguema Paulin, Jean François Ntoutoume Emane, Casimir Oyé Mba, Jean Eyeghe Ndong et bien d’autres.
En 2009-2010, après les élections présidentielles, Ali à la tête du pays va nommer comme premier ministre Paul Biyoghe Mba de Bikélé, et des ministres comme Julien Nkoghe Bekale dans le Komo-Mondah, Jean Remy Ossele Ndong à Kango,
Julien Nkoghe Bekale, né le 9 janvier 1962 à Kango, a été Premier ministre Chef du Gouvernement de janvier 2019 à juillet 2020. Comme ministre délégué, Christian Menvie M’Obame, à l’énergie.
Depuis cette sortie, c’est l’hécatombe, ils ne sont plus nombreux, le seul ministre fang n’est autre que Michel Menga M’Essone, à la culture, les ministres délégués sont au nombre de deux Carmélia Ntoutoume à l’Education Nationale et Gisèle Akoghet à l’économie numérique. Comme directeur général, Fidèle Angouet Mba, marine marchande, Fidèle Allogo, Ecole Normale supérieure, et Félix Andy Makindey Nze Nguema de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP).
A la Cour Constitutionnelle, un fils de la localité se réjouit de la fonction de membre de cette institution en la personne d’Emmanuel Nzé Bekale. Une dame aussi a été nommée comme sénatrice, Virginie Obone Nguema, cette dernière, est issue du village Ngouandji dans le canton Mbê.
Comme Président d’une Institution, à l’exemple de la Haute Autorité de la Communication, Raphaél Ntoutoume Nkoghe, originaire de Kango.
Ali Bongo Ondimba semble vouloir en découdre avec les fangs de la province l’Estuaire, il n’y a qu’à regarder ce qui se passe à la mairie de Libreville, d’abord avec Léandre Nzué et c’est désormais le tour de Eugène Mba.
Même s’il est vrai que plusieurs associations sont en train de voir le jour à Libreville, à Ntoum, Kango, Cocobeach pour venir en soutien au PDG lors des élections présidentielles de 2023. Cela ne règle pas l’humiliation que fait subir le pouvoir aux cadres fangs de l’Estuaire en complicité avec certaines personnalités tapis dans l’ombre au palais du bord de mer.
Le pouvoir est vraiment ingrat comme le disait mon grand-père. Et, comme l’a déjà annoncé l’un des cadres de cette province, lors d’une réunion au siège du parti au pouvoir, la révolte des fangs de l’estuaire peut être dangereuse.