Arrivée à Luanda à la tête de la délégation de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC) aux travaux de la première rencontre des Organes de gouvernance du Centre pour les Énergies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique de l’Afrique Centrale (CEREEAC) qui s’ouvrent ce mercredi, 22 novembre 2023 dans la capitale angolaise, la Commissaire en charge de l’aménagement du territoire et des infrastructures, son Excellence, madame Marie Thérèse Chantal Mfoula a été reçue ce matin par l’ambassadeur, Directeur Afrique au ministère angolais des relations extérieures, Jorge Catarina Cardoso.
Après les échanges des civilités, les deux interlocuteurs ont abordé plusieurs questions d’intérêt commun, notamment celle relative aux préparatifs des travaux de la première rencontre des Organes de gouvernance du Centre pour les Énergies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique de l’Afrique Centrale (CEREEAC) qui se tiendront à Luanda.
D’entrée de jeu, Madame la Commissaire a fait la genèse du CEREEAC en rappelant le défi majeur que revêt l’accès aux formes modernes de l’énergie pour la région Afrique Centrale, alors que paradoxalement, la région est particulièrement bien dotée en ressources énergétiques aussi bien fossiles que renouvelables.
Le potentiel en énergies renouvelables est très appréciable, a-t-elle poursuivi, et devrait permettre de satisfaire la demande en électricité de la Région, voire au-delà. Elle a renchéri en évoquant les atouts qui s’offrent à la région comme :
Ø Le gisement solaire qui offre des flux compris entre 5 et 7,5 kWh/m²/jour ;
Ø Le gisement éolien qui recèle un important potentiel de développement ;
Ø Le potentiel hydroélectrique de la région qui représente environ 58% de celui de tout le continent ;
Ø L’immense forêt du Bassin du Congo qui constitue une source importante de biomasse, qui demeure encore l’énergie utilisée par 80% des ménages dans la région ;
Ø Le potentiel géothermique, qui pourrait également constituer l’un des socles du développement énergétique en Afrique Centrale, pour ne citer que ceux-là.
Cependant, tous ces potentiels d’énergie primaire sont restés peu exploités, peu valorisés, en raison de l’absence de politiques et programmes adaptés, et de l’insuffisance des financements pour le développement des infrastructures, tant au niveau national que régional, a déploré Madame la Commissaire , qui a conclu que cette inadéquation entre le potentiel et sa mise en valeur explique en partie, le faible accès à l’énergie dans la région Afrique centrale (inférieur à 40% pour l’électricité), et le faible niveau de développement économique et social, avec une industrialisation encore insignifiante.
C’est dans ce contexte que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a élaboré une Feuille de route pour la promotion des énergies renouvelables, dont l’une des actions préconisée visait la création et l’opérationnalisation du Centre pour les Énergies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique de l’Afrique Centrale (CEREEAC), avec l’appui de l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA) et de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) dont elle a salué l’apport. Ces deux projets ont été adoptés par les Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC. Le CEREEAC est une institution spécialisée de la CEEAC, créée par la décision n°04/CEEAC/CCEG/XIX/21 de la 19ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC tenue à Brazzaville le 30 juillet 2021. Son siège est à Luanda (République d’Angola). Sa principale mission est d’assurer la coordination de la mise en œuvre de la politique de la CEEAC en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique, et de promouvoir la création d’un marché régional intégré et inclusif pour les produits et services associés. Afin de lui garantir un fonctionnement optimal, il est prévu la mise en place d’un certain nombre d’Organes de Gouvernance du CEREEAC, notamment des Points focaux Nationaux (PFN), un Comité Technique (CT), un Conseil d’Administration (CA) sous le pilotage du Sous-Comité Technique Spécialisé du secteur de l’Energie, constitué des Ministres de l’Énergie (CTS ou CM).
L’objectif de la première rencontre des Organes de gouvernance du CEREEAC a souligné Madame la Commissaire, est d’obtenir un consensus sur l’ensemble des textes fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du CEREEAC.
Pour la bonne tenue de ces travaux d’une grande importance, Madame la Commissaire a plaidé en faveur d’un appui et d’une forte implication de l’Angola qui abrite pour la première fois une institution spécialisée de la CEEAC, afin dit-elle, « qu’elle puisse prospérer »
Après avoir suivi avec intérêt son hôte, l’ambassadeur, Directeur Afrique au ministère angolais des relations extérieures, son Excellence Jorge Catarina Cardoso a déclaré sans ambigüité « Nous sommes là pour vous soutenir pour la réussite de votre activité et pour rendre votre séjour agréable en terre angolaise », fin de citation.
Rappelons que la Commissaire en charge de l’aménagement du territoire et des infrastructures, madame Marie Thérèse Chantal Mfoula était accompagnée du Coordonnateur de l’Unité de démarrage du CEREEAC, Jean Pierre Ndoutoume et de son collaborateur Joao Landa.