Piraterie audiovisuelle : 120 milliards de perte par an.

La présidente de l’Association Convergence Béatrice Damiba, qui lutte pour la protection des industries culturelles et pour la valorisation de la création audiovisuelle de passage à Libreville a tenu une conférence de presse ce 13 juin à Libreville, dans le but de présenter son ONG aux artistes gabonais du secteur de l’audiovisuel, du cinéma et de la création des œuvres de l’esprit.

Il a été question pour cette dernière de présenter les effets néfastes, et les conséquences de la piraterie, particulièrement sur le continent africain ; Elle a par ailleurs rappelé que « la part des foyers accédant à la télévision via un réseau informel de distribution est estimée à 46% dans les villes comme Abidjan. Une méthode de piratage qui entraînerait sur le continent une perte de près de 120 milliards par an pour le seul secteur de l’audiovisuel » a-t-elle affirmé.

En outre, l’ex- présidente du Conseil Supérieur de la Communication du Burkina qui était accompagnée du directeur général du Bureau Gabonais des Droits d’Auteur(BUGADA Maximin Obame, dont l’ambition est de non seulement promouvoir les industries de l’audiovisuel en Afrique, de défendre et de protéger les intérêts économiques, des créateurs face à la piraterie, mais aussi d’encourager la mise en place d’un environnement législatif et règlementaire favorable à la prospérité du secteur audiovisuel.

L’initiative est certes louable, mais les réalités sont autres avec non seulement  l’absence d’une volonté politique, du manque d’influence des structures  existantes, on est encore loin de sortir ou d’éradiquer le phénomène de la piraterie quand on sait que les réseaux sociaux ont développé des applications à même de contourner les dispositions légales de protection des œuvres à caractère audiovisuelles et cinématographiques. Le Conseil Economique Social et Environnemental  du Gabon sous l’égide de Georgette Koko, avait déjà légiféré dans le sens de la règlementation des réseaux sociaux lors d’une session extraordinaire de l’institution, surtout après les violences post-électorales où l’on a assisté à une vague déferlante d’informations de postes de haines diffusés via ces canaux.

Vivement que les autorités compétentes prennent ce sujet à bras le corps, mais aussi que ces grandes conférences ne viennent pas remplir le trop plein de conférence jetées dans la corbeille. Question ; l’artiste peut-il vivre réellement de son œuvre en Afrique ?

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *