Depuis quelques semaines, la province de la Ngounié, à l’instar de plusieurs autres régions du Gabon, fait face à une pénurie de sucre. Ce produit de première nécessité est devenu difficile à trouver, plongeant ménages et opérateurs économiques dans une situation délicate. Malgré les assurances des autorités compétentes d’un retour à la normale imminent grâce à la gestion de la nouvelle entreprise « Les Sucreries du Gabon », l’attente se prolonge, exacerbant l’inquiétude générale.
Dans les magasins, les étagères autrefois dédiées au sucre sont désormais occupées par d’autres produits. Les rares livraisons de sucre, souvent via des circuits inhabituels, disparaissent en un clin d’œil, laissant de nombreux clients frustrés. Certains consommateurs repartent des magasins bredouilles, incapables de trouver du sucre à un prix raisonnable. Les détaillants proposent des morceaux de sucre à des prix élevés, augmentant le mécontentement.
Cette pénurie impacte gravement le quotidien des ménages et perturbe les activités économiques. Les opérateurs doivent trouver des alternatives pour satisfaire leurs besoins en sucre, essentiel tant pour la consommation domestique que pour leurs affaires. Cette situation crée un véritable malaise économique et social, affectant les revenus et la stabilité des entreprises locales.
Jean Baptiste Abessolo, gérant d’Inter Gros à Mouila, exprime son désarroi face à cette situation. « Cette histoire de sucre nous embête sérieusement. Ici à l’Inter Gros, le sucre représente une grande part de notre chiffre d’affaires. Sans livraison depuis presque trois mois, nous sommes dans une impasse. Nous avons besoin d’au moins 2000 cartons de sucre en morceau par mois pour survivre, » déclare-t-il, soulignant l’impact dramatique sur son commerce.
Le directeur provincial du Commerce de la Ngounié, Davy Aubin Moundadi, explique que la pénurie est liée à des problèmes de distribution. « Les demi-grossistes et détaillants signalent une absence de sucre chez leurs fournisseurs. La SUCAF, ancien fournisseur principal, n’arrive pas à les approvisionner en raison de difficultés à l’usine ou de canaux de distribution inefficaces, » précise-t-il. Toutefois, les autorités, en collaboration avec le nouveau gestionnaire « Les Sucreries du Gabon », travaillent activement à résoudre ce problème.
La société sucrière du Gabon, anciennement SUCAF Gabon (Sucrerie Africaine du Gabon), a été récemment rachetée et renommée « Les Sucreries du Gabon ». Ce changement de gestion suscite l’espoir d’une amélioration prochaine de la situation. Les autorités locales et le ministère du Commerce sont à pied d’œuvre pour garantir un approvisionnement stable et répondre aux besoins urgents des ménages et des opérateurs économiques de la région.