Patrichi Christian Tanasa : une autre victime de l’opération scorpion.

C’est dans le contexte de l’opération scorpion que Maître Anges Kevin NZIGOU, avocat de Patrichi Christian TANASA a organisé une conférence de presse ce jeudi 9 janvier 2020 à Libreville, pour éclairer une fois de plus l’opinion nationale et internationale.

En effet, ce dernier est en détention préventive à la prison centrale de Libreville, depuis le 28 novembre 2019, pour de prétendus détournements de fonds publics et blanchiment de capitaux.  L’avocat dénonce fortement ces nombreux mensonges, contre-vérités et autres propos diffamatoires qui ont été abondamment tenus sur les réseaux sociaux et dans certains médias traditionnels. Pour Maître NZIGOU, monsieur TANASA est un compatriote gabonais, dont les qualités professionnelles sont largement reconnues nationalement et sur le plan international, avec des distinctions professionnelles internationales reçues comme FORBES, CIMA etc.

Rappelons que Patrichi Christian TANASA est né le 12 avril 1982 d’une famille modeste, qu’il a vécu et grandi à Kinguélé quartier populaire du 3ème arrondissement de Libreville. Après l’obtention de son baccalauréat au collège & Lycée Raponda Walker de Port-Gentil, il entame ses études supérieures à l’Université des Sciences et Techniques de MASUKU (USTM). À la suite de l’obtention de son Diplôme Universitaire d’Études Scientifique (DUES) en Géologie-Biologie à l’USMT et poursuit sa formation en France. C’est donc un pur produit de la méritocratie républicaine et l’illustration de l’égalité des chances.

En 2012, monsieur TANASA rentre au Gabon, avec une maîtrise en Génie pétrolier, «exploitation Géophysique » et un master II en « Intelligence économique et gouvernance tropicale ». Il crée son entreprise en 2013 (I.E Prospect) spécialisée en intelligence économique avant d’être recruté en qualité de consultant auprès du Ministère du pétrole, de l’Energie et des ressources Hydrauliques. En 2017, il est nommé Conseiller du Président de la République, puis Conseiller Spécial, en charge des mines de l’énergie et des hydrocarbures. En mai 2018, il est nommé Administrateur Directeur Général de la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon, (Gabon Oil Company).

À la suite du Conseil des Ministres de juin 2019, il se voit confier la direction de la Société Gabonaise de Raffinage (SOGARA) dans le cadre du projet de fusion avec la Gabon Oil Marketing (GOM) cumulativement avec ses fonctions à la GOC. C’est un manager rigoureux qui a obtenu des résultats probants et largement positifs à la tête de la GOC : Un résultat net positif de 18 milliards de FCFA en 2018, pour un résultat provisoire de plus de 69 milliards de FCFA en 2019. Au cours de sa gestion à la tête de la GOC, deux audits complets sur l’ensemble du groupe Gabon Oil Company ont été réalisés sur la période 2016-2019, qui seront mis à disposition au moment opportun.

Aussi et afin de balayer définitivement les élucubrations distillées, avec légèreté, depuis le début de cette affaire, laissant sous-entendre qu’il y aurait eu un détournement de 85 Milliards de FCFA, Maître Anges Kevin NZIGOU demandent un audit complet réalisé par un cabinet international indépendant. Ce dernier souhaite que les résultats de cet audit soient rendus publics, afin que l’opinion publique, la justice et la presse soient toutes édifiées par la qualité de la gestion des différentes entreprises qui forment le groupe Gabon Oil, et que de manière indiscutable et transparente l’innocence de Monsieur TANASA soit confirmée.

En revanche, il tient à indiquer qu’au moment où Monsieur TANASA PATRICHI Christian quitte ses fonctions, il laisse dans les comptes de l’ensemble des entreprises sous sa responsabilité, GOC SOGARA, plus de 120 milliards de francs CFA dont il détient copie des extraits des comptes.

Force est de constater que les violations du Code de procédure pénale gabonais sont nombreuses, flagrantes et gravissimes, avec notamment : la mise en détention de TANASA PATRICHI Christian sans que ses conseils n’aient pu avoir accès au dossier, qu’il s’agisse des pièces de procédure ou des pièces qui auraient justifié des prétendues charges existantes contre lui, au mépris notamment des articles 1, 3 et 120 du CPP ; le réquisitoire ne fournit aucune information sur les faits reprochés à Monsieur TANASA, en violation de l’article 115 du CPP qui exigeait qu’on porte ces faits à sa connaissance ; le juge d’instruction ne peut délivrer mandat de dépôt qu’après interrogatoire de l‘inculpé et si l’infraction comporte une peine d’emprisonnement car monsieur TANASA n’a pas été interrogé par le juge d’instruction préalablement à son placement en détention et le débat contradictoire prévu par la loi n’a pas été organisé ; le mandat de dépôt a été délivré avant même que le juge ne rende une ordonnance de placement en détention provisoire, alors qu’au regard des dispositions légales, le mandat de dépôt succède à l’ordonnance de placement en détention préventive car il correspond en effet à la mise à exécution de l’ordonnance de placement en détention, et ne saurait s’y substituer ni l’anticiper ; Monsieur TANASA n’a pas pu s’entretenir avec ses conseils au stade de la garde à vue, contrairement aux dispositions prévues par la loi; alors que la loi prévoit de stricts critères s’agissant du placement en détention, le juge d’instruction s’est contenté de reprendre les dispositions du code sans jamais expliquer en quoi ils seraient applicables à Monsieur TANASA et alors que la détention préventive est une mesure exceptionnelle; des perquisitions illégales et des saisies irrégulières ont été opérées sans que les biens saisis n’aient été transmis aux juges.

Ces nombreuses violations et irrégularités contraignent les avocats à saisir le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et à déposer une plainte en diffamation contre le Journal « L’UNION ».

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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