Paiement des pensions retraites : le gouvernement en difficulté.

Il est devenu difficile pour les autorités gabonaises de pouvoir payer les pensions retraites. 7500 agents sont aujourd’hui concernés par l’arrimage des pensions retraites. Pour tenter de régler le problème, le ministère du Budget et des comptes publics compte lancer une étude actuarielle pour voir la pérennité de ce système.

En effet, depuis 2015 l’Etat dépense environ 60 milliards de francs CFA pour payer les retraites. En 2021, ce montant pourrait atteindre les 70 milliards de francs CFA. Des milliards difficiles à supporter pour les caisses de l’Etat, eu égard au montant des cotisations évaluées à 29 milliards de francs CFA. Des chiffres qui démontrent que l’Etat injecte d’énormes moyens financiers pour payer les pensions retraites. A long terme, il sera difficile  pour les caisses de l’Etat d’assumer pleinement le paiement des pensions retraites.

Aussi, en 2012, le rapport démographie des pensions retraites relevait qu’il y avait 5 cotisants pour un retraité, ce rapport se dégrade à  3 cotisants pour 1 retraité. Avec la nouvelle vague des retraités de la génération 60 et la maîtrise des recrutements pour les réformes de la masse salariale, ce ratio va se dégrader au fur et à mesure.

Selon les responsables du ministère du Budget et des comptes publics, le nouveau système de rémunération et les réformes en cours au sein du ministère du Budget et des comptes publics pourrait conduire à de grands changements en vue de pérenniser le paiement des retraites.

Il faut rappeler que, pour bénéficier de la pension retraite, il faut  avoir cotisé pendant au moins 15 ans. Pour toutes les personnes qui ont régulièrement versé leur cotisation pendant 15 ans jusqu’en 2015, le problème ne se pose pas. Celles qui ont commencé à partir de 2015, sont soumises au nouveau système et pourront bénéficier de leur pension à partir de 2029.

Des prévisions qui peuvent également connaître des changements avec la crise sanitaire qui  sévit dans le pays, et qui a contribué au ralentissement et à la baisse du budget de l’Etat.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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