Dans une circulaire datée du 8 avril 2020, le ministre de l’Intérieur Lambert Noel Matha rappelle qu’en date du samedi 4 avril 2020, l’Eglise Catholique du Gabon, par la voix du Président de la Conférence Episcopale du Gabon, Monseigneur Mathieu Madega, a publié un calendrier des célébrations pascales faisant fi des mesures édictées par le gouvernement de la République, notamment celles portant fermeture des lieux de culte et interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes.
Le gouvernement rappelle que les mesures édictées revêtent un caractère d’ordre public, auxquelles ne sauraient déroger une quelconque entité, l’église catholique comprise. En conséquence, aucune célébration ne saurait être tolérée par le gouvernement au motif de son caractère spécial.
Par ailleurs, depuis le début de la pandémie du Covid-19, le gouvernement de la République a pris un certain nombre de mesures visant à freiner la propagation de cette dernière, notamment la distanciation sociale, l’adoption des gestes barrières, l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, la fermeture des débits de boisson et autres commerces, le confinement partiel entre 19h30 et 6 heures du matin. Or, à l’observation, de nombreux compatriotes par incivisme, font malheureusement le choix de violer lesdites mesures notamment, en transformant leurs lieux d’habitation en débit de boisson occasionnels ou en lieux de culte informels ; la poursuite de la pratique des sports collectifs à l’instar du football de quartier et de rue ; la fréquentation massive des marchés populaires au mépris de la distanciation sociale, le non-respect du confinement partiel, c’est-à-dire la circulation des personnes pendant les heures prohibées.
Alors que la dernière communication du Comité Technique de Riposte nous informe de la progression inquiétante de la pandémie dans notre pays, ces comportements de déni fragilisent les efforts du gouvernement dans cette lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19. En conséquence, le gouvernement, qui ne souhaite pas mettre en péril la santé et l’avenir des populations du fait de l’irresponsabilité de certains compatriotes, instruit les Forces de Sécurité et de Défense à demeurer fermes dans l’application stricte des mesures gouvernementales.
Dans cette perspective, ces dernières sont autorisées à recourir, au besoin, aux mesures de coercition prévues par les lois et règlements en vigueur, notamment l’interpellation immédiate des contrevenants, la saisie systématique du matériel servant à la continuité de l’exploitation concernée.