Musique /Hommage à Coolio : Une place dans l’histoire du hip-hop.

Une des figures de la pop culture des années 90, le rappeur américain Coolio, de son vrai nom Artis Leon Ivey Jr vient est décédé le mercredi 28 septembre 2022 à l’âge de 59 ans.

Coolio a débuté sa carrière en Californie à la fin des années 1980, s’enracinant à Los Angeles en 1994 après avoir signé avec Tommy Boy Records. Son single Fantastic Voyage, extrait de son premier album studio It Takes a Thief, s’est hissé à la troisième place du classement Billboard Hot 100.  Mais c’est avec « Gangsta’s Paradise », sorti en 1995, qui figurait dans la bande son du film « Dangerous Minds » ou « Esprits rebelles » (en français) avec Michelle Pfeiffer, qu’il va atteindre les sommets de la célébrité. Ce titre est devenu le meilleur single de l’année et a valu à Coolio de remporter un Grammy Award pour la meilleure performance rap solo en 1996.

Avec une mélodie reprise du titre « Pastime Paradise » de Stevie Wonder, publié en 1976 dans son album « Songs In The Key of Life », le tube s’est vendu à des millions d’exemplaires dans le monde entier, atteignant le sommet des classements de musique pop dans 16 pays.

Coolio aimait à dire qu’il ne se doutait pas que la chanson allait subsister pendant tant d’années. « Je n’ai pas écrit Gangsta’s Paradise. C’est elle qui m’a écrit… C’était sa propre entité, là-bas dans le monde des esprits, qui essayait de se frayer un chemin vers le monde, et elle m’a choisi comme vaisseau », assurait-il. « Je n’aurais jamais pensé qu’elle se diffuserait comme elle l’a fait, touchant tous les âges, les races, les genres, les pays et les générations », disait-il.

Par ailleurs, l’artiste multipliait aussi les apparitions au cinéma et à la télévision à partir de 1996. Il a d’ailleurs eu un rôle remarqué dans la célèbre série Une nounou d’enfer, diffusée sur M6 dans les années 90/2000. L’artiste a aussi participé à de grandes productions comme Batman et Robin (1997) ou encore Daredevil (2003).

La légende de Coolio est là: pouvoir allier l’imagerie gangster à des textes engagés, profonds, parfois à l’opposé des clichés west coast de l’époque. Et ses très nombreuses lectures y sont pour beaucoup.

Obone Flore

Journaliste

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