Ministère des transports : Bruce Paillat commandite les inspections de la discorde à Gabon Autosur.

Le lundi 12 juillet sera à coup sûr le jour de l’affrontement entre le SYNADGTT, le SYN ADGSR, le SAMTAC, contre la CGPMEI et la FESYTRAG. A l’origine de cet affrontement qui est désormais inévitable, un ordre de mission signé d’Anatole Kabounou Onkoni, le directeur général des transports terrestres instruit par le Ministre des transports Brice Constant Paillat pour la réalisation des inspections prévue par le cahier des charges et l’arrêté qui fixe les conditions d’exploitation des centres de contrôle technique.

S’il est vrai et légal que les centres doivent subir un contrôle régulier de l’admission pour s’assurer du bon fonctionnement des équipements de contrôle technique, et la qualité des prestations que nous ne cessons de tous décrier, il est toutefois important de jeter un regard sur la pertinence du caractère de ces inspections sur le point d’être effectué et surtout l’opportunité de les faire. C’est d’ailleurs, ces deux interrogations qui conduisent au lever des boucliers des membres de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) celle des membres de la Fédération des syndicats transports du Gabon (FESYTRAG). Ces deux organisations patronales disent ne pas comprendre l’opportunité d’une telle démarche, instruite par le Ministre des transports et exécutée par le directeur général des transports terrestres. Selon, certaines indiscrétions, cette démarche résulterait de pressions exercées par le SAMTAC de Ghislain Malanda et le SYNADGTT de Wilfried Diobas Essingone. Cette réaction du Ministre est jugée par de nombreux observateurs et agents de ce département comme étant non seulement illégale, mais partisane. Au moment où l’heure devrait être consacrée à la concertation et la lutte contre les réseaux mafieux qui gangrènent le département des transports.

D’ailleurs le président de la CGPMEI Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné n’y va pas de mains mortes pour dénoncer cette attitude du Ministre des transports « J’ai du mal à comprendre que les centres de contrôles techniques fassent subitement l’objet d’inspection au moment où le département est secoué par le scandale de la production de faux documents, de détournement de fonds publics, que monsieur Anatole Kabounou Onkoni DGTT signe des ordres de missions alors qu’il devrait momentanément être suspendu de ses fonctions. Rappelons que ce dernier, est en liberté provisoire et devrait ainsi se mettre à la disposition de la justice gabonaise qui le poursuit pour des faits de concussion. Comment le Ministre des transports, au lieu de rechercher la sérénité dans le département, peut-il confier des responsabilités à des personnes dont la moralité est désormais certifiée douteuse, en lieu et place d’entreprendre de remettre tout le monde en confiance ? Il y a dans cet ordre de mission que tout le monde peut voir, l’affichage partisan et frontal de la gestion des affaires du Ministère des transports. Nous assistons en public à une interprétation bien erronée de la loi de la part des autorités du Ministère des transports. Cela est inacceptable, le Ministre veut nous imposer de marcher avec prudence, pendant ce temps il autorise une marche brutale et violente à nos détracteurs. »

Le président Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné martèle avec ses propos « Quand vous regardez ce que dit la loi et le cahier des charges qui régulent le fonctionnement des centres de contrôles techniques, il n’est nullement autorisé à la direction générale des transports terrestres de faire une extension en organisant des inspections ou des audits avec des personnes ou des organismes extérieurs à cette direction générale. Que viennent faire le SYNADGTT, le SYNADGSR et le SAMTAC dans une inspection administrative pourtant régie par des textes ? L’Article 12 de l’arrêté N 000140 fixant les conditions d’installation et d’exploitation des centres de contrôle technique automobile stipule que « La tutelle administrative et technique des centres de contrôle technique est assurée au moyen des inspections périodiques, par la direction générale des transports terrestres. L’Article 9 du cahier des charges en date du 09 Avril 2010 quant à lui dit que « L’Etat assure le contrôle et la qualité du fonctionnement des centres et des installations de contrôle technique, de production des cartes grises et de pose des plaques d’immatriculation, au moyen d’un audit technique tous les six (6) mois. » Ensuite,l’article précise que « Les responsables des centres doivent respecter les procédures de déclenchement et de déroulement de ces audits », à aucun moment il n’est fait référence à l’ouverture de la délégation aux personnes extérieures à la DGTT. »

Au regard de ces nombreuses violations de la loi et de l’esprit partisan et frontal qui se dégage dans cette mission, la CGPMEI et ses alliés tiennent à informer l’opinion nationale et internationale à madame le Premier ministre et au procureur de la république qu’ils s’opposeront fermement à la tenue desdites inspections dans les locaux de la société Gabon Autosur.

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *