Mes chers compatriotes, mon message pour l’élection présidentielle à venir porte sur la République et sur l’Etat.
Il est très important que chacune et chacun retienne que notre République est une organisation politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir doivent l’exercer en vertu d’un mandat conféré par le corps social. Ce corps social, c’est nous le peuple.
La question qu’on se pose est celle de savoir si le Président de la République et l’Assemblée nationale sortants ont exercé ce pouvoir en vertu de celui que nous leur avons confié ?
Nous lui avons t’il demandé de confier les hauts postes stratégiques de notre pays à des gens récemment naturalisés gabonais d’origine étrangère ?
Nous lui avons t’il demandé de créer des agences dont-il était en même temps président du conseil d’administration alors qu’elles échappaient au contrôle du parlement, et dépouillant le gouvernement d’une partie de ses prérogatives?
Par ces deux seuls exemples, le détenteur du pouvoir suprême au Gabon s’est écarté du contrat que le peuple lui a confié.
Mais plus grave encore, on observe que le chef de l’Etat s’est éloigné de ses missions qui sont celles de répondre aux besoins et aux problèmes de sa population à travers les politiques publiques. Or, un pays ne se construit et ne se développe que par les politiques publiques et non par des dons.
Aussi, le respect de ces deux notions devrait il être le crédo de tout prétendant au pouvoir. Ne pas le faire est tout simplement violer le contrat obtenu du peuple.
Il donc temps de reconstruire notre République et notre Etat.
Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques