La Haute Autorité de la Communication (HAC) du Gabon a récemment émis une mise en garde sévère à l’encontre des médias publics audiovisuels ainsi que des professionnels en situation de conflit d’intérêts. Cette annonce, faite à l’issue d’une réunion plénière ordinaire le 28 février 2024, met en lumière plusieurs dérives observées ces derniers mois, tant dans les médias traditionnels que sur les réseaux sociaux.
À travers un communiqué diffusé sur les antennes du groupe Gabon Télévisions par son porte-parole et conseiller membre, la HAC, présidée par Germain NGOYO MOUSAVOU, a pointé du doigt des pratiques jugées préoccupantes. En effet, selon l’institution, certains médias publics se seraient arrogé le rôle de tribunal médiatique, alimentant ainsi une dynamique de vindicte populaire à travers la diffusion de reportages semblables à des réquisitoires.
La HAC met en garde contre les conséquences néfastes d’une telle posture sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, appelant les rédactions concernées à un nécessaire réexamen de leurs pratiques et à une prise de responsabilité accrue. De plus, elle dénonce fermement la persistance de situations de conflits d’intérêts au sein de certains médias audiovisuels publics, où des responsables de premier plan et des agents du service public intervenant dans des programmes, en violation flagrante de la législation en vigueur.
Cette pratique, jugée incompatible avec les principes professionnels élémentaires, est catégoriquement proscrite par l’institution.
En outre, la HAC exprime sa consternation face aux violences verbales proliférant sur les réseaux sociaux. Elle en appelle ainsi au respect de l’ordre public, de l’honorabilité des citoyens, de la vie privée et de la dignité humaine.
L’opportunité est saisie pour rappeler à tous que toute personne estimant être lésée par un contenu numérique dispose des recours juridiques nécessaires, notamment en ayant la possibilité de saisir le juge de référé conformément à la législation en vigueur. Cette intervention de la HAC souligne l’importance cruciale d’un journalisme responsable et éthique, ainsi que du respect rigoureux des normes professionnelles dans le paysage médiatique gabonais.