L’ancien entraîneur gabonais est mort à 87 ans à Libreville dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 janvier dernier. Alain Da Costa Soares, qui luttait depuis des années contre la maladie, s’est éteint à l’hôpital d’instruction des Armées Omar Bongo Ondimba.
Considéré comme l’entraîneur gabonais le plus célèbre de l’histoire, sa postérité surpasse largement celle des présidents qui se sont succédé à la tête de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT). Il restera donc dans les mémoires comme l’incarnation du beau jeu pratiqué par l’Azingo national en remportant la coupe de l’UDEAC (Union Douanière et Economique de l’Afrique centrale) en 1988 au Cameroun et en amenant le Gabon pour la première fois en quarts de finale de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 1996 en Afrique du Sud (éliminé par la Tunisie aux tirs aux buts).
Pur produit du football gabonais, Alain Da Costa Soares a fait ressortir sa patrie de la cave et a redonné de la fierté à tout un peuple qui se sentait ignoré. Par le sport, mais aussi par sa propension à bousculer les codes sociaux. À cause, ou grâce à lui, le Gabon comprend alors que, pour peser, il doit sortir du lot.
Il secoua le pays en révolutionnant les rapports à l’autorité entre les joueurs de l’équipe nationale et les plus hautes autorités de l’Etat, ce qui a remis en cause les valeurs conservatrices de l’ordre ancien au niveau de la FEGAFOOT.