La situation économique et politique du Gabon est au cœur des préoccupations de la société civile. Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), dirigé par Georges Mpaga, a récemment émis des recommandations cruciales pour améliorer le climat des affaires et combattre la corruption. Ces propositions ont été formulées lors d’une déclaration faite à Libreville, en présence des membres de l’Association contre le risque médical au Gabon (ASCORIM) et du Conseil national de la société civile (CONASC).
Georges Mpaga a souligné l’importance de ces recommandations en précisant qu’elles concernent des domaines variés tels que la gouvernance, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), les partenariats public-privé et les questions économiques et sociales émergentes. L’objectif principal est de guider les autorités de la Transition vers des politiques plus transparentes et responsables, essentielles pour le redressement économique du pays.
Suite à une consultation de l’article IV du programme du FMI avec le Gabon, il est apparu que les déséquilibres budgétaires se sont aggravés, atteignant 70,5% du PIB, bien au-delà des limites fixées par la CEMAC pour 2022-2023. Face à cette situation alarmante, Georges Mpaga recommande une diversification économique, l’adoption de politiques contracycliques et la mise en œuvre de mécanismes de transparence et de redevabilité dans tous les secteurs, conformément à la norme ITIE 2023.
Concernant l’environnement des affaires, le ROLBG appelle le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) à promouvoir un partenariat équitable, bénéfique pour toutes les parties impliquées. Georges Mpaga insiste sur la nécessité d’accorder une place plus importante au secteur privé, perçu comme un moteur de croissance économique et de développement.
La lutte contre la corruption reste un axe central des préoccupations de la société civile. Georges Mpaga décrit la corruption comme un fléau responsable du délabrement et du sous-développement du Gabon. Il propose des actions concrètes pour combattre ce phénomène, notamment en réhabilitant la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.
La société civile, représentée par le président du ROLBG, se dit prête à collaborer avec le gouvernement et le CTRI pour mettre en œuvre ces recommandations. Ce partenariat vise à instaurer une gouvernance plus transparente et responsable, indispensable pour le développement durable du Gabon.