A la vérité, c’est grâce au nationalisme de Pierre Mamboundou que le différend frontalier Gabon/Guinée Équatoriale a été porté à la connaissance du peuple au cours d’une conférence de presse et d’un meeting à la mythique place de Rio.
En effet, profitant du dégel politique survenu à la suite de sa rencontre historique du 19 avril 2006 avec le Pdt Omar Bongo Ondimba, Pierre Mamboundou en homme d’État a décidé de se mettre à la disposition de la République en apportant sa pierre à l’édifice Gabon, sans pour autant renoncer à son ambition de conquérir la magistrature suprême par des voies démocratiques.
Ainsi, au détour d’une audience solennelle, Pierre Mamboundou avait fini par révéler au Pdt Omar Bongo Ondimba, la tentative de cession de l’île Mbanié par quelques politiques Gabonais.
Pour l’histoire, à la suite de tentatives de conciliation des positions suites aux échecs répétés des négociations, la partie équato-guinéenne va déléguer un émissaire agissant pour le compte de la société d’exercice libéral à responsabilité limitée, Mme Berthomieux pour ne pas la citer.
Ce jour le Pdt de la République va apprendre que certains de ses ministres auraient été approchés pour faciliter la cession de l’île Mbanié en contrepartie d’importantes commissions. Sur place une commission pour la défense de la paternité de l’île va être formée.
Cette tentative de corruption menée par la Guinée Équatoriale suscite plusieurs interrogations et lève un petit pan du voile sur la paternité de l’île.
En effet pourquoi la Guinée Équatoriale tenterait-elle par des méthodes dolosives à conquérir l’île, sachant que celle-ci lui appartient ?
Est ce que l’on achète ce qui vous appartient, étant sûr de votre paternité ?
Ces deux questions loin d’être anodines, révèle des indications assez sérieuses sur l’état d’esprit de la partie équato-guinéenne.
Pierre Mamboundou n’aurait pas sonné le tocsin, mieux n’aurait pas éventré le projet, la Guinée Équatoriale aurait acheté dans les lombrics dorés l’île Mbanié. Ce différend frontalier se serait terminé ce jour.
C’est pourquoi je persiste à revendiquer une once de reconnaissance pour ce grand patriote qui aura sacrifié pour son cette nation.
Mieux vaut une vérité crue, qu’un mensonge doux.
Pour que nulle n’en ignore.
Hermann DITSOGA.