La célébration le 9 aout 2020 de la journée internationale des peuples autochtones, est l’occasion de célébrer la diversité et la richesse culturelle. Partout dans le monde, les peuples autochtones se battent pour sauvegarder leurs traditions. Cependant, ils sont souvent marginalisés, notamment à cause de la barrière de la langue.
En effet, les peuples autochtones comptent environ 370 millions de personnes à travers 90 pays dans le monde. Bien qu’ils ne représentent que 5% de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15% des individus les plus marginalisés de la planète. L’une des principales causes de cette marginalisation est la barrière de la langue.
Leur relation spécifique à la terre, à leurs territoires et à la nature sont des atouts pour la construction d’une autre société, emplie de justice sociale et climatique. Il est grand temps de les écouter et de les accompagner pour la défense de leurs droits dans une perspective décoloniale et la construction d’un autre futur.
L’enjeu de la reconnaissance et de l’application effective des droits des peuples autochtones concerne également la préservation de leurs cultures et de leurs traditions. La sauvegarde et l’éducation dans les langues originelles de ces peuples est un enjeu fondamental de souveraineté et de décolonisation des esprits.
A l’heure des conséquences désastreuses du Covid-19 et à d’autres pandémies futures, l’Afrique et le reste du monde doit s’y préparer. Et si les Autochtones détenaient une partie de la solution pour y faire face ?
Aussi, pour réduire les taux de mortalité, il faut aussi développer des médicaments antiviraux ou qui atténuent les symptômes des maladies. Environ 50% des nouveaux médicaments sont des produits naturels ou dérivés de produits naturels comme les plantes médicinales.
Force est de constater que les savoirs autochtones pourraient s’avérer cruciaux pour bonifier l’arsenal de lutte contre les pandémies futures. Mais les conditions de vie des peuples autochtones les rendent eux-mêmes vulnérables aux pandémies et les écosystèmes où se trouvent les plantes médicinales s’atrophient à un rythme inquiétant.
Mais un développement humain soucieux des droits des peuples autochtones peut générer de réelles opportunités et leur permettre de mener leur mode de vie tel qu’ils le souhaitent. Car le développement humain se traduit par le bien-être de la communauté, qui s’articule autour des valeurs du respect de la nature, de l’environnement et de l’organisation sociale associé à la jouissance des droits fondamentaux.